Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-end » du 13 mai 2006.

Un film de J. J. Abrams, d'après la série qu'il a créée.

Le personnage principal n'est plus la nana, morte, mais un mec, son mentor, qui travaille pour une organisation secrète. Il a du mal à concilier sa vie professionnelle avec sa vie personnelle. La personne qui partage sa vie ignore tout de ses activités mortelles, et lui cacher la vérité est pour notre héros un travail de tous les instants. Il est à la tête d'une équipe soudée, chacun ayant un rôle bien déterminé, mais c'est lui la star, celui qui exécute les acrobaties les plus invraisemblables, c'est lui l'élu. Son vieux comparse black, qui le comprend le mieux et a traversé beaucoup d'épreuves à ses côtés, essaie d'élucider avec lui les mystères du meurtre de l'être qui comptait le plus pour lui, assassiné par l'homme envers qui il avait le plus confiance. Obsédé par la vengeance, il va devoir aussi contrecarrer les plans d'un fou, à la tête d'une organisation terroriste. Car ce qui est en jeu, dans cette adaptation comme dans la série, c'est la survie du monde civilisé, car une arme extrêmement redoutable est sur le point de provoquer l'Apocalypse. Ça porte encore un nom étrange, car comme dans la série, c'est le mystère des appellations qui créent le charme : le « passager », le « monsieur », ... ici, l'objet mystérieux se nomme « patte de lapin ».

L'équipe a gardé les personnages de la série, Vice, qui n'a qu'un petit rôle dans cette aventure, il y a aussi le mec expert en informatique, vous savez, celui qui fait tout le temps des blagues, en racontant plein d'anecdotes pendant les scènes de tension ! Ils ont gardé aussi le QG, avec les murs en verre. Mais évidemment, une adaptation de la série ne serait pas digne de ce nom sans ces voyages aux 4 coins du globe (Shanghai, Rome, Berlin), présentés par des cartons écrits en lettres blanches. On y est vraiment, c'est bien qu'ils aient gardé ça. Et puis, il y a aussi les scènes d'action, nerveuses, ça va à 100 à l'heure, la caméra bouge dans tous les sens, l'équipe est obligée d'aller super vite pour enlever des criminels et recueillir des infos sur cette arme de destruction massive.

De toute façon, tout ça, c'est une affaire de rythme. Savamment dosé d'ailleurs. Par exemple, Abrams reprend encore sa marque de fabrique, qui est de commencer par la quasi-fin, où le personnage principal morfle sa race. Ici, sa femme est tuée sous ses yeux dès le pré-générique. Ca annonce la couleur, après, il y a des scènes de frimes dans la rue, des belles bagnoles, des bijoux, quand le héros se déguise, en fait l'occasion pour ses partenaires d'admirer sa plastique impeccable.

Enfin bref, vous l'aurez compris, il s'agit d'une adaptation très fidèle, qui reprend tout ce qui faisait le charme de la série. De toute façon, avec le même réalisateur aux manettes, ça ne pouvait que marcher !