Un film de John Landis, avec Brian Benben, Cinthia Moura

Un policier spécialisé en animaux dangereux enquête sur une suite de meurtres atroces : des hommes sont retrouvés à poil, réduits en bouillie par ce qui semble être des pattes de biches.

Ce téléfilm de la série des « Masters of horror » se situe comme celui de Lucky McKee dans la branche "comédie" de la fournée. Sans se situer parmi les plus marquants, « La belle et la bête » a le mérite de se laisser regarder avec un certain plaisir. Les meilleurs passages sont les plus décalés, comme cette suite de scènettes imaginées par le policier, où celui-ci tente de cerner l'identité du meurtrier : est-ce une femme jalouse armée d'une patte de biche ? Un troupeau d'animaux entrés dans la cabine du camion ? Ou encore un cerf marchant sur ses pattes arrières, habillé en bûcheron canadien et amoureux de la copine du défunt ? Ces purs moments de comédie sont d'autant plus drôles que le reste du téléfilm reste relativement sérieux.

« La belle et la bête » fait beaucoup penser à certains épisodes de la série « X Files », où l'enquête plongeait les agents dans le folklore de certaines communautés, aux prises avec divers démons, divinités ancestrales, ou esprits vengeurs. Sauf qu'ici, le personnage emblématique n'est pas l'enquêteur (plutôt taciturne), mais la femme-biche (Cinthia Moura) : un jeu d'actrice réduit à sa plus simple expression : sourire, regarder méchamment, et montrer ses seins. Petit programme plutôt réjouissant, en tout cas autant que les apparitions de Natasha Henstridge dans « La mutante ».

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