Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 8 Novembre 2008.

Bienvenue dans le futur, où le temps aura lavé les péchés du monde. Où l'homme ne tuera plus, mangera à sa faim et où…
Nan, finalement, bienvenue en Apocalypse, l'Enfer est arrivée sur Terre et l'Humanité va bientôt mourir. Elle a trouvé des prédateurs à sa mesure dans les nuits les plus sombres, celles de son péché.
La race humaine se fait dévorer par des criquets infernaux, des papillons voleurs d'âmes et autres bestioles répugnantes. Ces légions de monstres sont menés par des démons, des humains volontairement sacrifiés qui sont les généraux de cette destruction méthodique de l'Humanité.

Mais il existe des poches de résistances, des zones où les hommes arrivent à contenir cette guerre affreuse. Surtout grâce au talent de guerriers d'exceptions, comme cette jeune femme, Païli, qui combat sans relâche ses monstres, arrivant à les tuer grâce à son savoir-faire dans le maniement des armes blanches, et donc empêchant le gouffre de tomber. Païli fait ça pour son fil et sa mère.
Bref, une femme battante, qui combat plus pour quelque chose de personnel que pour le bien commun. Une mercenaire des temps futurs qui... non... encore ? C'est la troisième de l'émission.

L'impression que l'on a en lisant ce bouquin, c'est qu'on a retrouvé les planches fabuleusement léchées de Loïc Malnati. Un degré de précision que je n'avait pas vu depuis sa série « Anahire » chez Delcourt. En fait, on songe immédiatement à Olivier Ledroit. C'est dire tout le bien que je pense de cet album.
L'ambiance oscille entre la guerre des tranchées, celle de la Seconde Guerre Mondiale et bien évidemment l'Apocalypse totale. La caractérisation de certains personnages est absolument géniale, le scénario est bien construit et les planches sont graphiquement fabuleuses. On sent de suite que les dessins ont plaisir à s'exprimer sur ces bouquins, et on ose à peine imaginer la perte de qualité qu'on aurait eu chez d'autres éditeurs.

Mais à la fin de la lecture, il manque quelque chose. On le ressent très fort. je cherche encore quoi, mais pourtant c'est évident : Il manque une suite. Cela m'étonnerait fortement que Loïc reste sur un one-shot. c'est évident qu'il vient de commencer là une série. Mais en l'absence d'une quelconque indication de numéro, c'est à se demander si on va rester sur notre faim. Celle du plaisir d'avoir lu une excellente introduction.
Attendez, je tourne la page.

Ah ben voilà ! Y'aura un tome 2 ! Bonheur... si je puis dire.