Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 2 Mai 2009.

Cette sinistre histoire a commencé par le meurtre d'une femme âgée. Chez elle, étranglée avec un nœud de chirurgien et mordue... Un meurtre sans raison, impossible de savoir si c'est un règlement de compte, une vengeance, un drame familial : Pas d'objets de valeurs dérobés, pas de traces...
Derrière ce crime dont l'absence de motif semble être le seul point remarquable commencera l'un des étés les plus chaud pour la police de Boston en ce mois de Juin 1962, Car très vite aura lieu un autre meurtre, mais avec un détail sordide, la victime a été violée avec une bouteille. Puis une autre. On est bien dans un schéma de meurtres en série, et plus il commet d'homicides, plus il prend de l'assurance, s'attaquant à des femmes plus jeunes et allant plus loin dans le sordide.

La panique s'installe auprès des Bostoniennes, et la police est désemparée. Ou plutôt les polices car les meurtres ont lieu dans plusieurs districts (Boston, Salem, Cambridge), sans aucune coordination. Le procureur décide de nommer un avocat pour chapeauter l'enquête criminelle. Ce qui froissera quelques susceptibilités et manquera de causer des conflits d'intérêts.

Albert Henri DeSalvo tuera 14 femmes avant de se faire pincer. Il sera condamné à la prison à vie, mais jamais réellement jugé car reconnu mentalement dérangé.

La BD nous fait entrer dans les doutes de la police, les fausses pistes, les présumés coupables, les méthodes ésotériques, ... Et toute la difficulté est là : l'histoire est dense, riche en rebondissement, mais la durée de l'enquête (deux ans) laissant de grands moments de doutes dans l'esprit des policiers. L'exercice imposé du 48 pages couleurs donne un sentiment de résumé bien rempli mais la densité des évènements donne peu le temps de souffler, et manque parfois de précisions sur les personnages. On se demande qui intervient en qualité de quoi dans les scènes de dialogue. Ce qui est finalement très frustrant, car cette histoire aurait mérité au moins le triple en pagination, vu le talent des auteurs à nous tenir en haleine.
Bref, un excellent résumé.