Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 24 Juillet 2010.

Le problème quand on commence à faire carrière dans le terrorisme, c'est qu'on commence par idéalisme, par politique, par militantisme... et au bout d'un moment, on ne le fait plus que pour l'argent. Regardez Carlos (non, je parle pas du chanteur)...

Ben pour le Tueur du titre, c'est à peu près la même chose : que cela soit pour le communisme, pour le traffic de drogue, pour ... non en fait, c'est pour l'argent, point barre. Pas de scrupules, pas de regrets, tout ce qui compte, c'est que la viande soit saignée, démontée, éparpillée, refroidie... euh non, le compte en banque compte plus que tout, en fait.

Et dans ce cas-là, on se fait tellement d'ennemis qu'il vaut mieux que personne ne connaisse votre nom, même pas le lecteur (non, je parle pas d'Hannibal Lecter). C'est pour ça que le personnage principal, vous ne le connaîtrez que sous le nom de son métier. Y'en a qu'on appelle le Facteur, d'autres le Boulanger, l'Huissier, la Concierge, ben lui, vous l'appellerez Le Tueur.

Heureusement, quand on bosse internationalement en indépendant, on peut compter sur de bons clients, au point de leur proposer une carte de fidélité. Cuba a besoin qu'on descende une huile pour amener les bienfaits du communisme dans un pays d'Amérique Centrale ? C'est facile comme un coup de fusil à lunettes... Un franchisé qui tente de prendre de vitesse ses fournisseurs de poudreuse ? Une arme de poing devrait le remettre dans le droit chemin.
Non, le vrai problème dans ce genre de job, c'est quand on a une femme, un jeune fils, bref, qu'on a tellement prospéré qu'on a crû pouvoir monter une petite famille dans un coin tranquille... Au mépris des clients pas contents, des rancuniers et de la concurrence.

« Le Tueur » est une série BD qui se rapproche des romans noirs à fond sociétal comme « Le Poulpe » (non, je parle pas de Paul) ou ceux écrits par Daeninckx (non, je parle pas du cycliste), avec à la fois le fond désabusé et le côté anarchiste tout-pour-ma-gueule.
Par les mêmes auteurs que « Cyclopes ». Par contre, j'ai toujours du mal avec le style graphique de Jacamon et le lettrage n'aide absolument pas à la lecture.