À 7 ans, j'étais dans les Landes, dans les joyeuses colonies de vacances, merci papa, merci maman.
Les ordinateurs familiaux avaient un proc 8 bits au mieux à 1MHz, pouvant afficher du 160 par 200 en 4 couleurs.

À 17 ans, soit je profitais de la piscine de mes grands-parents adorés, soit j'apprenais une programmation “structurée” sur mon Amiga : En assembleur, soit à discuter avec les libraires systèmes (et croyez-moi, c'est toujours plus drôle que les interruptions BIOS/DOS sur PC), soit à faire une animation en 368×290 en 4096 couleurs grâce à deux co-processeurs, laissant du temps au processeur central (un MC-68000 à 7MHz) à faire des calculs 3D plus lourds. Enfin, j'essayais…
Les téléphones portables étaient de grosses valises visées dans la malle avec un combiné à l'avant.

À 27 ans, cela faisait 8 mois qu'avec l'aide d'un développeur on avait réussi à lancer le premier service en Audiotel pour se faire envoyer des sonneries de portables. Donc je bricolais dur, très dur à partir d'un fichier midi pour le faire rentrer dans les 4 octaves monovoix des Nokia et 2½ des Alcatel. Plus les keypress. Mais dans deux mois, je serais à Tōkyō.
Parait que leurs téléphones sont en couleurs, acceptent du HTML natif, envoyer des e-mails et peuvent prendre des petites photos. Peut-être la chance d'essayer un prototype qui reçoit de la vidéo par 3G.

À 37 ans, je me permets de me servir de mon expérience pour guider mes clients sur la fusion du contenu web desktop/mobile, je t'chat avec des rockstars du web… Mais ce matin, j'ai manqué de renverser mon café avec un sourire idiot : j'ai découvert que la date du jour, écrite en notation Américaine « 8.02.11 » a une ressemblance à une norme très utilisée de l'IEEE, les geeks l'ont appelée le « WiFi Day ». Ben c'est aussi mes 37 ans. Nombre premier.
Non mais quel gros nerd…

Parait que je me la pète quand je regarde vers le futur : ça fait tourner les têtes.

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Photos © Philippe Lejeaille

Allez, j'ai ma tendre à mamourrer…