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Petits bonheurs de bédéphile

Les petits bonheurs d'IN`DIGEST

« Fushigi Yugi »

« Un jeu étrange »

18 tomes à terme
Éd° originale (Japon) : Shogakukan
Éd° française : Éditions Tonkam, collection Shojo

Yuu WATASE
Elle est actuellement la star du shojo-manga, et mélange triangles amoureux et légendes orientales. De son premier succès « Pajama de Ojama » à « Epotoransu! Mai », elle s'illustre de plus en plus dans ce genre, au point de collaborer à des revues prestigieuses comme Shogakukan's flower comics. Et la première chose qu'elle aime, c'est dialoguer par courrier interposé avec ses lectrices. On ne peut l'en blâmer.

Vous croyez que le shojo-manga (manga pour les filles) est tout doux ? Perdu : c'est plein de fureur, de trahison, de violence et même rôde la Mort! Ben oui! Si la différenciation des sexes est très nette dans le lectorat des genres shojo et shonen, elle se prononce beaucoup moins en France. La raison est que ces histoires sont prépubliés au Japon dans des revues ciblées. Alors que la parution française directement en livre casse cette barrière.

Tonkam, remarquant que le shojo-manga n'est pas très représenté en France, lança une collection baptisée en toute logique "Shojo". « Fushigi Yugi », première série présentée, est assez connu au Japon. Mélant légendes chinoises et héroïc-fantasy, elle crée un univers viable et aux saveurs exotiques pour les lecteurs européens. Un véritable régal dans lequel feraient mieux de se plonger les inconditionnels des « Chroniques de la Lune Noire » : loin d'être une fade histoire d'amour, c'est une saga épique, pleine de rebondissements et d'invention. Amitié brisée, séparation se transformant en haine, suicides, trahisons et autres diverses choses réjouissantes...

Tout commence comme dans l'« Histoire sans fin » : la plongée dans un mystérieux livre, « les écrits des quatre Dieux de la Terre et du Ciel », découvert dans un obscur rayonnage. Miaka et Yui, deux jeunes amies de 15 ans, préparant leur examen de fin d'année, entrent par hasard dans une partie de la bibliothèque interdite au public. Lisant le fameux livre, elles se trouvent projetées dans un univers qui leur est totalement étranger. Elles rencontrent Tamahomé, un charmant garçon de 17 ans. Mais Yui revient rapidement à son monde d'origine. Miaka est donc dans le livre, qui conte ses aventures et que lit sa meilleure amie. Yui, d'ailleurs, n'a qu'un souhait, tirer sa copine de ce (joli) pétrin.

Miaka rencontre l'empereur Hotohori, qui tombera amoureux d'elle, et qui annonce son destin : Elle est la prêtesse de Suzaku, protectrice du royaume. Celle qui, accompagnée de sept étoiles, sauvera ce monde. Tamahomé et Hotohori sont deux de ces étoiles, le groupe formé conduira un rituel décrit dans les textes sacrés. Commencera une quête pour trouver les cinq autres, ayant chacun un pouvoir particulier...

Rapidement, ce petit groupe va avoir comme ennemis le puissant royaume Kuto. La prêtesse de celui-ci ne sera autre que Yui, jalouse de son amie. Yui qui tente elle aussi de grouper ses "étoiles", et qui a un destin similaire, mais adverse de Miaka. Ennemies mortelles, elles auront tous les coups... celle qui l'emportera verra son plus grand souhait réalisé. Un souhait d'amour qui concluera une quête de soi-même.

Dans le cinquième volume, Miaka a tenté de se suicider. Yui a fait envoûter Tamahomé, pour gagner son coeur et qu'il haïsse le royaume de Sazuka.
Au début du sixième, Tamahomé, après un duel mortel contre Hotohori, sera libéré de cette influence. Il récupérera les écrits des quatres dieux chez le général Nagako en plein pays Kuto. Et les sept étoiles de Sakura sont enfin définitivement réunies. L'ennui, c'est que les sept étoiles Seïryu le sont aussi. C'est un nouveau cycle qui s'annonce...

« Fushigi Yugi » apporte un véritable plaisir. Plaisir de lire les pages qu'adresse Yuu WATASE directement à ses lecteurs, lequels rapliquent à la fin par mots ou dessins. Et le plaisir de voir l'importance du courrier que reçoit et publie Tonkam. La manga, par sa parution rapide, offre de surprenants dialogues entre lecteurs. Par contre, le Canson comme jaquette de l'édition française, même si c'est poétique, ça fait un peu peur.
Il existe une adaptation en japanimation par le studio Pierrot, hélas non-traduite.

© Xavier MOUTON-DUBOSC
chroniqués: «IN`DIGEST», #137 27 X 1998
Web 27 II 1999

Sources : Manga Voraces #10 (Mars-Avril 1998), Animeland #43 (Juillet/Août 1998)

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