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Les éditos IN'DIGEST

Les éditos d'IN`DIGEST

Émission nº97, diffusée le Dimanche 30 Novembre 1997.
Sujet : Débrief salon Colomiers 1997.

© Xavier MOUTON-DUBOSC / <FMR> France - Novembre 1997.

« Bon, soit! Pour cette 11ème édition, l'organisation fut moins catastrophique que je le croyais. Mais néanmoins, la fréquentation payante étant bien inférieure à l'an dernier, il serait intéressant de savoir pourquoi un tel désintérêt du public...

Mes critiques ?
Je doute que vous soyez aussi nombreux à m'écouter, quoique ...
Les places gratuites ?
Ben non: la Caisse d'épargne n'a pas eu autant de places que l'an dernier: il n'a été distribuée que 4000 entrées exonérées. (contre 20000!)
La foule ?
C'était vrai les années précédentes, mais comme les organisateurs ont pu (in extremis) arranger le Hall Comminges de manière intelligente et plus fluide, l'argument ne tient pas.
Le manque de stars ?
Rien n'est plus faux: il y avait beaucoup plus d'auteurs intéressants cette année, ne serait-ce que la bande de Marcinelle (Janry, Midam, Yvan DELPORTE, Gazotti,...).
Les erreurs de communication ?
Eh non, cette année la Dépêche a bien parlé du salon de Colomiers comme salon b.d. et non MULTIMACHIN comme l'année dernière.

ALORS QUOI?
Eh bien, très probablement la manière dont le public était traité les années précédentes. Et peut-être lassée de cette cité dortoir qui n'a rien de bien établi pour créer une importante manifestation culturelle. En bref: une organisation qui voit un peu trop grand, et qui n'arrive même pas à se donner les moyens de ses ambitions. Et le manque d'esprit convivial: cela ne reste qu'un SALON et non un FESTIVAL.

Les améliorations furent donc l'organisation du grand Hall, l'exposition des Requins Marteaux qui a eu le mérite d'être intéressant et non un bête affichage de planches comme le fait d'habitude le salon. Le concert Samedi soir ("Boy's Band Dessiné") qui a montré d'autres aspects des auteurs, et permit à certains de les rencontrer de manière conviviale. Le coin fanzine, malheureusement beaucoup trop excentré par rapport au reste ; ce qui fait que personne n'a vu la euh sculpt euh l'oeuvre de notre cher camarade Olivier GIROUX et de tous ses abrutis d'amis (vous avez loupé kekchoz!).

Les gros points noirs néanmoins restent:
L'équipe organisatrice qui ne sait pas prendre ses responsabilitées.
Le repas des dessinateurs du samedi soir, que certains ont très mal vécu. On ne reçoit évidemment pas plus de 100 personnes dans une salle prévue pour 40, qui plus est en faisant comprendre à certains qu'ils sont indésirables. Bravo! Une manière de faire qui a fait poser sa bombe à Cromwell, en déclarant que plus aucun auteur Casterman ne viendra à Colomiers. Déjà que Vents d'Ouest ne vient presque plus pour les mêmes raisons...
Les indépendants qui passèrent quasiment inaperçus dans leur coin (5m linéaire à 4) avec un forum qui n'a fait que survoler le phénomène des petits labels sans être un débat, et une directrice de galerie d'art complètement à côté de la plaque qui trouve que l'art moderne est plus en prise sur la réalité que la b-d.
Et surtout l'adjoint au maire qui a fait un jeu de mot plutôt déplacé, imbécile et totallement maladroit. Une remarque sexiste qui est allée droit au coeur de Chantal MONTELLIER (« Julie Bristol »), qui a promis de s'occuper de son cas.
Ouais ben, si vous vous identifez à Milou ou à Pif le chien, c'est normal que l'on vous prenne pour des chiennes... »)

Bilan: vu que les améliorations restent minimes, et que Colomiers se fait de plus en plus de tort par eux-même et indirectement aux libraires qui eux font leur boulot, je crains bien qu'il ne faille s'attendre à ce que ce salon ne crève dans sa fange d'ici trois ans!
Espèrons quand même que d'ici-là, un vrai festival bd existe dans la région. Cela nous évitera d'attendre Angoulême... sinon, on ira dans le Gers en Août par bus entiers. À Éauze, ils savent recevoir les gens, eux, au moins!

Enfin bon, mille mercis aux auteurs et aux libraires qui eux, au-moins, font leur travail sans grande prétention!

»


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