Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 25 Octobre 2008.

Broken Arms, c'est la plus mauvaise écurie de la saison passée en Formule Un. On avait déjà entrevu les coulisses dans le premier album : soutenue par un gros industriel qui y voit plus une danseuse qu'un réel outil de promotion et de recherche, l'équipe est handicapée aussi par la rivalité entre ses deux pilotes vedettes Aldo Vapapiano et Jean-Michel Fringuant. Mais aussi par le caractère très entier de son mécanicien et les inventions pas toujours heureuses de leur petit stagiaire qu'ils sont obligés d'accepter puisque c'est le fils du patron de la FIA. Bref, des bras cassés, littéralement.

Dans le rétroviseur, des séries humoristiques sur les sports mécaniques (auto, moto, avions, bateaux,...), on en a vu passer des wagons. Et rares sont les séries qui sortent du lot, certains mêmes se sont enlisées pitoyablement après des albums excellents (« Joe Bar Team »). Alors pourquoi parler de ce deuxième tome d'une série qui tient plus du produit de supermarché que d'une œuvre artistique ?

L'humour pourrait ne pas voler très loin, mais il y a quand même une bonne évolution par rapport au premier tome. Les personnages s'éloignent un poil de la décalque de Franquin. Seul Jean-Michel Fringant ne quitte pas les tics de son inspiration BD (on les devine aisément), au point que le directeur de l'écurie ne sait plus trop comment lui expliquer que non, on n'a jamais volé les boitiers d'anti-patinage. C'est juste que les nouveaux règlements de la F1 les interdisent.

Ça en devient même étonnant que l'équipe des Broken Arms ne soit pas tenté d'enfreindre ce règlement...

Franchement, je ne suis pas fan de Formule 1 (ni même des sports mécaniques en général… ni même des sports tout court), mais je me poile bien à lire cet album. Et j'en vois la progression, ce qui est plutôt encourageant.