Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 14 Janvier 2006.
Icare, c'est le mutant parfait. Celui qui ressemble à l'être humain, si ce n'est qu'il vole par sa simple pensé. De fait, à sa naissance, toute trace de lui (hôpital, famille,...) fut effacée. Il est devenu un projet militaire : comprendre comment il fait pour accomplir ce prodige. Icare a 20 ans, vit dans une immense serre tel un oiseau en cage qui n'a jamais connu le monde extérieur. Un sujet d'étude que les militaires aimeraient bien reproduire, après d'incessants échecs.
Mais Icare a ses poussées d'hormone, surtout pour une des biologistes, Yukiko, qui elle aussi n'est pas indifférente à lui, y voyant l'homme.
C'est encore un des multiples projets que Jean Giraud laissait en plan, faute de temps, vu le nombre faramineux de séries dans lequel lui ou une de ses multiples personnalités sont impliqués.
La comparaison avec « Akira » est évidente. D'autant plus que ce film l'avait marqué. Mais l'adaptation de Jirô Taniguchi est une édulcoration de son projet de base. Ça, on le découvre dans l'interview à la fin que Mœbius a accordée à Numa Sadoul, notamment que le cap de la puberté et la sexualité avait un énorme intérêt pour l'histoire. Mais cela reste un livre de toute beauté, superbe.
2 réactions
1 De Da Scritch Net Works - 09/08/2007, 10:42
« Seton, le naturiste qui voyage #1: Lobo, Le roi des loups
Traque dans l'Ouest Sauvage scénarisé par Yosiharu Imaizumi et mis en images par Jiro Taniguchi. Traduction Francophone dans la collection Made In, chez Kana....
2 De Mitch 74 - 04/12/2009, 11:34
Ce livre peut encore être acheté à certains endroits.
L'édulcoration du projet de Moebius était normale: il avait écrit un roman-fleuve à la base! Il le dit lui-même dans l'interview. La série avait eu peu de succès en pré-publication, mais le livre a acquis une certaine notoriété (inattendue au vu du manque de succès de la série) lors de sa sortie.
Etrangement, si la comparaison avec Akira ne peut être évitée (enfant prodige gardé dans une volière et artificiellement enfantilisé), ce qui marque davantage le lecteur averti, c'est à quel point Taniguchi rapproche son travail de celui de Moebius! On ne PEUT PAS lire cette histoire sans se remémorer l'Incal (la série d'origine, pas les traitements mi-cuits de technobêtises construits autour), et la couverture en est l'illustration parfaite: si on la regarde d'un peu près on hésite à dire si Moebius a pastiché Taniguchi, ou le contraire...