Oui, un étrange printemps. Où la rue devant s'est quasi vidée pendant 3 semaines. Où tout le monde s'évite. Où les magasins on tiré leurs rideaux d'aciers. Où l'angoisse transpirait sur toutes les chaînes d'infos à l'ecœurement. Où Internet menaçait de s'effondrer à cause des méchants GAFAM. Où ces satanés salariés allaient lâchement profiter de l'entreprise pour ne rien faire.
J'ai pas eu le temps d'écrire pendant ce moment-là, cette époque inédite, ni vraiment eu l'envie de documenter ma petite vie.
Pourtant, j'ai ce stress, cette peur de contaminer la personne qui vit avec moi. Et qui dans cette réouverture à petits pas, est toujours là. J'ai pas mal d'amis qui sont malheureusement tombés malades du COVID-19, et qui en ont souffert.
Pourtant, je suis un immonde privilégié : J'ai gardé mon travail, j'en avais d'ailleurs tellement à faire que je n'avais quasiment que ça à songer toute la journée, on a une petite cour ensoleillée, dans laquelle gambade un chat qui nous adore, et il y a donc celle qui vit avec moi, qui peut enfin en profiter pour qu'on mange ensemble à midi.
J'ai télétravaillé pendant des années. En fait j'étais indépendant, et j'ai travaillé 6 ans dans le bureau de mon appartement. Et À l'époque, j'étais stressé pour d'autres raisons, plus financières. Car fallait vraiment pas être doué dans les affaires pour se lancer en indépendant dans un métier au moment où se déclenchait une crise financière.
On a vu des couples d'amis s'entre-déchirer à cette époque, eux aussi en indépendants, travaillant de chez eux, ou tournant en rond dans leur salon quand rien ne sort.
Mais maintenant, je gère mieux ce stress, et ça se passe mieux avec ma copine de l'époque.
J'ai moins de soucis à gérer, on est plus sereins, et nous nous connaissons bien mieux. Et puis surtout, tu m'as encore plus appris la patience, c'est une chance.
À toi, mon amour, je te souhaite un heureux anniversaire.