Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 28 Octobre 2006.

[Pour votre info, en audio, c'est plus drôle]

Bon, alors forcément, cette nouvelle série est parue dans l'hebdomadaire Shonen Jump, donc techniquement, le chroniqueur est prévenu qu'il va entamer une bd qui s'adresse à des collégiens et que ça va pas péter très haut.
En fait, les auteurs s'en expliquent dès la préface, le désir d'avoir à créer un univers medieval-fantasy, sans s'encombrer d'un carcan déjà existant comme ils l'ont fait pour « Dragon Quest ».

Le prétexte, pardon... l'intrigue : les humains sont attaqués par des démons particulièrement puissants, dénommés “vandel”. Pour les combattre a été créée la confrérie des Busters, des guerriers qui, plus ils buttent du démon, plus ils gagnent en expérience. Le bon vieux retour du système Donjons&Dragons™

[Arrivent un elfe et un nain]

...avec toutes ses dérives gros-billesques

[suivis d'un barbare]

Pour justement ne pas s'encombrer de cette artificielleté des calculs de XP, une astuce a été trouvée par les auteurs pour l'intégrer naturellement à l'univers : Les personnages sont des chasseurs de primes, certains monstres ont une plus ou moins grosse prime, et en fonction de l'argent gagné, on lui fait un branding (si, si, tu sens expérience à l'odeur de ta chair brûlée) pour signifier que oui, je suis Niveau 5, ça se lit sur mon torse huilé.
Et puisqu'on est dans une manga de finesse, le Buster a droit à une arme bonus spéciale anti-Vandel. Et qu'il la cache dans son corps, parce que vue la taille des engins, c'est pas pratique à triballer.

Beet est un gamin dont le village est incessamment harcelé par des démons particulièrement puissants, menés par le Vandel Beltorze. C'est ce qui le motive pour justement se faire marquer comme Buster. Au grand désespoir de sa famille, et à la grande fureur de sa petite amie Poala. Faut dire aussi que le jeune garçon, en plus d'être totalement inconscient, est capable de veiller plus de 3 jours et nuit non-stop mais doit dormir une journée complète. En fait, il tombe littéralement de sommeil, de préférence dans une situation particulièrement périlleuse. Heureusement arrivent en ville des vrais, des pros, le groupe des guerriers de Zenon. Au moins niveau 60.

[Le barbare s'excite]

Et malgré ça, ils vont se faire laminer face à Beltorze. Alors t'imagines un gamin niveau 1 qui risque à tout moment de piquer un roupillon...

Bon allez, pour être honnête, la lecture est divertissante, joue avec les codes du genre, y mets un petit peu d'humour, mais on sent bien que l'idée, c'est aussi d'être adaptée en dessin-animé, mais surtout en jeu vidéo (voir de cartes). Bref, le désir d'épanouissement commercial a fortement dicté le scénario. D'où les références très précises à des canons du jeu de rôle.

Bon, le problème des XP, c'est que c'est celui qui tue le monstre qui les empoche.

[Partage du trésor]