Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2003.

Une film de Takashi Miike Avec Hideki Sone, Sho Aikawa.

Le yakusa Osaki est parano, il voit des anti-yakusas partout : un automobiliste, un caniche qui le regarde de travers... Son boss charge donc son meilleur ami, Minami, de le supprimer. Mais sur la route, Osaki meurt subitement. Pour prévenir son boss, Minami part téléphoner dans un café, mais à son retour, le cadavre a disparu.

Suivant un semblant de piste, Minami va atterrir dans un hôtel complètement chtarbé, tenu par une quinquagénaire nymphomane à la sécrétion lactaire débordante, mariée à un adepte de séances de spiritisme qui ne fonctionnent jamais. Mais notre pauvre yakusa n'est pas au bout de ses surprises, car le destin mettra sur sa route un allumé au visage à moitié dépigmenté, un cimetière de bagnoles abritant des costumes en peau de yakusa (!), et un mafieux local ne pouvant bander qu'avec une louche dans le cul (re !)

Le coupable ? Miike. Le japonais fou, stakhanoviste de la pellicule (et du numérique, la moitié de ses oeuvres étant réservées au marché de la vidéo), à qui on devait déjà le sanglant « Audition », la trilogie frapadingue « Dead or alive », ou la comédie musicale « La mélodie du malheur ». Il nous livre un film dans la droite lignée du polar yakusa, mais teintée d'un univers lynchien (les situations absurdes, les dialogues de sourds, ou les personnages au comportement d'extra-terrestre).

Bref, un film à posséder d'urgence dans son étagère à DVD, au fond, vous savez, la deuxième rangée cachée, inavouable, aux côtés du « Festin Nu », « Tetsuo » et autre « Eraserhead ».