Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 11 Mars 2006.
Voilà l'objet improbable de la semaine. Entre les Monthy Python rencontre Albert Einstein dans le Middle West profond, le Bureau d'Investigation Tarnais d'Aimé Lacapelle résolvant en plein Kansas des dossiers non classés au frontières du réel. La vérité est ailleurs sinon dans les mystères de la science moderne et du Petit Chimiste. Vous savez, le kit qu'on regrette d'avoir offert à Noël à son petit cousin quand il met le feu au sapin.
Imaginez une famille d'agriculteurs moyens, genre issus du tableau « American Gothic » de Grant Wood. Ce couple parfaitement puritain à qui il ne faut pas se la jouer ont un enfant extraordinaire. Manque de bol, cela aurait pu être comme celui du fils Kent, qui de sa force extraordinaire, aide ses parents dans les tâches de la ferme. Mais ce sera pire : Jack B. Quick est un génie incroyable, qui de ses 10 ans résout autant de problèmes de physique quantique qu'il en crée. Une vrai catastrophe ambulante. Capable de créer un système solaire miniature, d'aider la police locale à faire respecter les limitations de vitesse aux photons ou de prendre en otage un alien et de demander une rançon.
L'horreur. Vous imaginez le qu'en-dira-t-on de ces contrées agricoles ? Boh, de toutes façons, on laissera passer en se disant qu'avec le temps, ces étranges manies du petit Quick passeront... Mais qu'avant qu'il traverse la puberté, ses pauvres parents auront vraiment du mauvais sang à se faire. Parce que des trucs modernes pareils, ça passe vraiment pas dans nos campagnes. Oh noooon !
Le graphisme très conventionnel de Kevin Nowlan illustre merveilleusement le choc big banguesque qui déride l'Amérique Profonde et les dégâts thermonucléaires que peut provoquer Jack. Quant à Alan Moore, il y montre une œuvre complètement à part de ce qu'il fait habituellement, un humour caustique plutôt jouissif, mais aussi du peu de lien avec ses autres bouquins (à part le club, j'en vois pas).
On félicite en tout cas l'excellent travail de traduction de François Peneaud (non, pas que par copinage) et on fermera les yeux sur la pixelisation parfois un peu visible...