Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 4 Août 2007.
C'est peut-être la première BD que je lise avec en paraphe la mention « Fumer nuit gravement à la santé ». Et pour cause ! Charles Porter est mort, le dernier grand nabab du cigare est décédé des suites d'une très courte maladie par un revolver à bout portant dans son lit.
Contemplant son cadavre, son secrétaire particulier s'offre un magnifique Flor de Luna. Car justement il comptait tuer son patron. Mais visiblement quelqu'un a été plus rapide que lui. Que voulez-vous, les ravages du tabagisme...
Devant une grande perte pour l'industrie pharmaceutique, l'aspirant assassin déguste son barreau de chaise en se remémorant l'histoire de cette saga familiale. Où comment deux cents ans plus tôt, un aventurier profitant de la fin du monopole du Roi d'Espagne sur le tabac a embarqué sur un navire négrier pour rejoindre la colonie de La Havane. Début XIXème siècle, cette opération est un peu périlleuse depuis que ces pisse-froids d'Anglais considèrent l'esclavagisme comme hors-la-loi. Fulminant contre la mauvaise qualité des cigarillos espagnols, Diego Castellano va devoir sauver sa croisière d'une révolte. Car une épidémie de fièvre jaune s'est déclaré à bord, les marins sont décidés à abandonner en plein océan les esclaves.
Les reconstitutions graphiques sont très précises. Le scénario à double niveau semble tenir la route. Mais le problème est que nous sommes sur deux époques, et que les deux intrigues mettent forcément du temps à démarrer.
Car « Flor de Luna » reprend le principe des « Steenfort, Maîtres de l'Orge », une autre série à succès de la même collection, scénarisé par Jean Van Hamme (« Largo Winch », « XIII »,...) et dessinée par Vallès. Cette série dynastique, qui raconte une famille régnante sur une entreprise de bières fut même adapté en série de luxe par France 2. Peut-être que Glénat veut justement renouer avec ce succès...