Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 13 Octobre 2007.
La course aux ressources épuisables, et notamment au pétrole mènent aux dernières extrémités. Malgré une première tapette sur les doigts lors de l'opération « Tempête du désert », Saddam Hussein fort de la troisième armée du monde, a remis ça en envahissant le Koweit. Instantanément, le cours du pétrole explose littéralement et les grandes nations industrielles se retrouvent coincés par la pénurie de matière première.
La droite nationaliste Japonaise allié à des généraux des forces d'autodéfense intrigue pour faire main basse sur les gisement pétroliers indonésiens. En s'accaparant les concessions sud-coréennes dans ce pays, ils veulent à la fois maintenir une source d'or noir plus fiable que le Moyen-Orient, mais aussi s'affranchir de la protection Américaine qui parle de se désengager après l'effondrement de l'URSS. À force de coups-bas, le feu couve entre Tōkyō et Séoul, la ruée vers l'essence risque de dégénérer plus loin que dans les files d'attentes devant les pompes des stations-services.
Hesung s'en fout comme de sa première chemise : lui, ce qu'il veut, c'est de l'essence pour faire rugir sa bécane. Ce jeune Sud-Coréen vivant au Japon est le chef d'une bande de voyous. Il considère très mal son pays d'adoption, son père a connu le temps où le Japon avait colonisé la Corée. Les Japonais y ayant commis de nombreux crimes de guerres n'ont jamais été jugés. Heureusement que le frère de Hesung, qui a su s'intégrer dans la société nipponne en prenant un nom Japonais, fort de sa fortune financière acquise en bourse, est là pour le sortir des mauvais pas.
Mais Hesung a passé le point de non-retour le jour où il assassine un chef yakusa sous l'œil d'une journaliste.
La partie politique-fiction est très intéressante, mais le côté nationalisme exacerbé à la fois des méchants Japonais et des vaillants Sud-Coréens donne vraiment un parfum puant à l'album. Mais ce qui de plus rebuter le lecteur, c'est le graphisme de Hyun Se Lee. Ce dessinateur de manwha très connu avait déjà été publié en France il y a une décennie chez Kana avec les séries « Armagedon » (post-apo... tiens, encore ?) et l'excellent polar « Angel Dick ». Cette dernière, en trois tome, mérite réellement la lecture pour découvrir ce dessinateur. et permettra de mieux apprécier son trait dans « Nambul » où les personnages secondaires sont traités sur un ton humoristique.
Histoire de dédramatiser un peu cette anticipation catastrophique.