Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Février 2008.
Grosse stupeur pour l'Armée Américaine : un engin spatial échoue dans l'océan Indien. L'appareil sembleêtre une copie neuve d'une antiquité des premières missions spatiales, mais surtout les deux astronautes (vivants !) qui étaient dedans sont convaincus d'être Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Les deux premiers hommes à avoir marché sur la Lune, frais et pimpants en 2035 mais persuadés d'être en 1969. 65 ans dans l'Espace, improbable ou supercherie ? Les deux malheureux astronautes ne pourront rien dire car ils mourront quelques heures plus tard, instantanément momifiés.
Un mystère classé secret défense, sur lequel est mis Hélène Freeman, astronaute brillante de la NASA, qui a passé sa vie à s'entraîner pour la première mission vers Mars, une nouvelle course aux étoles qui vient d'être financièrement annulée... à son grand désespoir, mais à la plus grande joie de sa fille Sofia qui ne voit presque jamais sa maman.
Le mystère s'épaissit quand, envoyés secrètement sur la Lune, Hélène son équipe d'astronautes découvrent l'enregistrement d'un message russe qui semble avoir été émis depuis... Mars.
Mars, la planète que rêvait de fouler Hélène en tant que première humaine, dans cette nouvelle course aux étoiles qui opposait les USA, la Chine et l'Inde, abandonné faute de budgets... Elle va finalement y partir, mais sans les caméras, dans le plus grand secret militaires, pour essayer de comprendre tous ces paradoxes et notamment pourquoi les plus grands noms de l'exploration spatiale ré-apparaissent 60 ans plus tard.
Sera-t-elle victime du complexe du Chimpanzé ? L'angoisse violente et absolue d'être l'objet d'une expérience qu'elle est incapable de maîtriser ?
Gros regret graphique : la gestuelle trop statique, exagérée des personnages, qui trahit l'usage d'une sorte de rotoscoping, d'une décalque de photos. Et un réel manque de maîtrise graphique masqué par la démultiplication d'angles, sans être capable d'imaginer sans modèle (dans le tome 1, les visages d'Armstrong et d'Aldrin resteront dans l'ombre, ce qui est franchement un cache-misère). Nous avions déjà étrillé pour les mêmes raisons un autre album du même dessinateur : « Dernier Exil » chez Carabas. Si enfin les couleurs sont un peu mieux gérées, le manque d'expérience du dessinateur, de maîtrise de la mise-en-scène et les poses horriblement figés des personnages desservent un scénario très bien monté.
J'ai pas boudé mon plaisir à lire l'histoire, mais le dessin décalqué m'a sérieusement fait tiquer.