Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Septembre 2008.

Rien n'est plus exaspérant qu'un ado. sous prétexte que ça fait le homard (je parle du crustacé), ça s'ennuie à rien foutre, et ça n'arrête pas de se plaindre de son nombril, ce qui est rigolo quand ça mue de la voix, mais finalement est aussi lassant que les modes qu'il adopte uniquement parce qu'il a vu la pub à la télé. Ben oui, soit ça crâche son mal-être de ne pas habiter Beverly Hills en écoutant de l'Emo-Rock, soit ça crâche son dédain pour le bon goût en écoutant de la tecktonik. Soit ça crâche ses poumons en fumant comme les grands du lycée, soit ça crâche sa bile au soir de sa première cuîte pour faire comme le grand frère de l'autre. Je vous passe des réactions sur la digestion que peuvent provoquer la lecture de la plupart des skyblogs.

Bref, un ado, c'est banal, et c'est chiant (on le sait : on l'a tous été)

Oui.

Mais Vanyda prend le pari de le traiter sur le ton intimiste, sans déformation, dans son quotidien et sans artifice comme le veut l'étiquette “Nouvelle Manga”, et comme l'a fait avant elle Tito pour sa série « Tendre Banlieue ».
Valentine entre en 3ème, et à 14 ans, elle a décidé d'affirmer sa personnalité en faisant tout comme sa bande de copines. Oui, sauf que... en fait... elle n'est pas vraiment comme ses copines. Finalement, pourquoi fait-elle comme les autres ? Et pourquoi a-t-elle honte de parler du garçon qui fait chavirer son cœur.
C'est les changements qui commencent à arriver, l'âge des responsabilités, du passage de la cours des grands du collège à la cour des jeunots du lycée, et des premières réflexions sur soi-même.

Les chapitres suivants de cette trilogie s'intituleront « Celle que je voudrais être » et enfin « Celle que je suis ». C'est la construction de sa personnalité que l'on suivra dans cette histoire. Ce qui demande du temps à raconter, mais Vanyda a toujours su raconter les relations en prenant du temps, pour « L'Immeuble d'en face » et pour « L'année du Dragon ».

Le tempo lent, le dessin manga rebutera forcément bien des gens, mais cette œuvre est une bonne occasion pour essayer de comprendre l'Ado, cet éternel incompris. À moins que ça soit justement l'Ado qui vous agace trop, à se demander dans ce cas comment vous étiez à cet âge.

Ah, ça ricane moins dans le fond.