Peut-être êtes-vous un fan des séries télés américaines. Mais entre le succès d’un X Files, et de Dallas, une nuée de sitcoms tombent dans le flop complet. Car au pays de la télé trash, l’audience est reine, la bêtise royale (Ils ont bien inventé le rire enregistré, non ?). 10 des séries les plus lamentablement loupées qui n’arriveront peut-être jamais en Europe. À ce demander ce que fume un producteur américain de télé.

1 –My mother the car (Ma mère la voiture)
Production : 1965. Durée : 1 saison
Vous êtes un inconditionnel de K2000 ? Tiendrez-vous le choc de cette abracadabrante comédie ? Dave, père de famille, est l’heureux propriétaire d’une Porter 1928 en laquelle s’est réincarnée sa mère. Qui évidemment, se mêle de la vie de son fils...
Ce qui a été écrit à l’époque :

L’idée maîtresse d’une série basée sur une réincarnation d’une Porter 1928... Et bien, la seule chose marrante n’est pas l’idée elle-même, mais l’idée que cela puisse être l’idée maîtresse d’une série tv. En résumé, c’est plus un gag qu’une série du même gag.

2 – Me and the Chimp (Moi et le chimpanzé)
Production : 1972. Durée : 4 mois (17 épisodes)
Buttons est un chimpanzé resté sur le tarmac du programme spatial. Un dentiste recueille le malheureux (mais malicieux) animal. Dans l’épisode pilote, le singe examine une patiente un poil susceptible tandis que son nouveau maître est collé au téléphone.
Ce qui a été écrit à l’époque :

Un sketch à deux niveaux, le notre et celui du singe. À celui du singe, c’est poilant.

3 – The San Pedro beach (les gars de la plage San Pedro)
Production : 1977. Durée : 3 mois (12 épisodes)
C’est l’histoire de 5 étudiants qui vivent sur un bateau sous le soleil de la Californie du Sud. C’est pas encore Friends, c’est plus ridicule encore.
On vous le dit, les trois Drôles de Dames font une discrète apparition, dans cette série produite par Aaron Spelling (La croisière s’amuse, Charmed) ainsi qu’un Arnold Schwarzenegger, déjà Mr Universe, pas encore devenu le Barbare Conan .
Ce qui a été écrit à l’époque :

Exactement ce que l’industrie TV nomme un programme idéal de début de soirée. 5 amis haut-en-couleurs qui tentent de restaurer un bateau de pêche... Échelles qui tombent, pieds dans le pot de peinture... Peut-être enfin de la concurrence pour la Petite maison dans la prairie ?

4 – The Brady Bunch Hour
Production 1977. Durée : 4 mois (17 épisodes)
Mike Brady, architecte, voyant qu’il y a plus d’argent à se faire dans la lucarne magique, se lance dans un show télé avec toute sa famille (sauf sa femme, vite remplacée). Rajoutez des filles déshabillées, et le truc sera toujours aussi plat. Les producteurs ont quand même tenté 4 ans plus tard un téléfilm The Brady Brides (les mariages des filles Brady). Ouh, le ratage !
Ce qui a été écrit à l’époque :

On ne peut qualifier ça qu’en temps que variété poussive, vaguement embellie par un ballet nautique et un groupe de rock. Jugé ringard même par sa cible, les jeunes...

5 – Quark
Production : 1978. Durée : 2 mois et demi (10 épisodes)
Produit par la même chaîne qui avait évincé Star Trek, ce ‘machin’ n’est qu’une vaine tentative pour profiter de la vague du premier Star-Wars, Là où les concurrents ont réussi Galactica, Cosmos 1999, l’adaptation de Buck Rogers (et les japonais l’hallucinant San-Ku-Kaï) tandis que le maudit Star Trek ré-apparaît au cinéma...
Le commandant Quark part en mission vider ses ordures dans le vide sidéral. Son équipage : un légume humanoïde, un robot (bidi bidi), deux filles identiques s’appelant Betty (l’une est un clone) et l’androgyne Gene/Jean. Le Q.I. de l’équipage GalaxyQuest...
Ce qui a été écrit à l’époque :

L’acteur principal aurait pu être convaincant comme héros. Il en a à peine le charisme.

6 – Struck by lightning (Frappé par la foudre)
production : 1979. Durée : 3 semaines
L’apprenti savant-fou, cela peut marcher. De l’horreur comique, aussi (y’a eu la Famille Adams). Mais on peut se planter...
Ted Stein vient d’hériter un hôtel qu’il compte revendre. Il découvre que son arrière-arrière-grand-père fut le Docteur Frankeinstein et que le tenancier, Frank, est sa monstrueuse création. Dans le but de maintenir Frank en vie, Ted doit retrouver la formule.
Ce qui a été dit à l’époque :

Les producteurs nous avaient promis une ‘comédie de moeurs’, pas un machin

7 – Nihtingales
Production : 1989. Durée : 3 mois (12 épisodes)
5 infirmières étudiantes sexy ont une vie très agitée entre ex (un poil psycho), classe de gym, petites frappes et love affair sur un lit d’hôpital. C’est pas Urgences, mais on y trouve Kristy Swanson la future Buffy contre les Vampires ... du téléfilm produit en 1992 !
Ce qui a été dit à l’époque :

Les infirmières selon Aaron Spelling, c’est de jeunes filles, plus aptes à déshabiller qu’à soigner habillé. Et quand elles mettent un homme au lit.. c’est pas (que) par acte thérapeutique.

8 - Good Grief (un bon grief)
Production : 1990. Durée : 6 mois (wow, un record)
Ernie, artiste trashy de son état, se marie avec une famille d’entrepreneur de pompes funèbres. Il se brouille avec son beau-frère Warren, qui n’aime pas ses pubs pour la morgue, plutôt tendance crasse.
Ce qui a été dit à l’époque :

Enterrer ses proches peut être très drôle. C’est marqué tel quel dans le dossier de presse !

9 – Cop rock
Production : 1990. Durée : 3 mois (12 épisodes)
Diffusé en France par Canal Jimmy, cette série produite par le créateur d’Hill Street Blues, et jouée par les futurs acteurs de NYPD Blue tente de surfer sur le retour des comédies musicales. Après 20 ans de marasme, ce qui a fait la réputation de Broadway revenait avec « Cats ». D’où l’idée improbable de faire une série policière où, d’un coup (comme dans Dancer in the dark, les policiers, les déliquants, les avocats et le jury se met à danser. 10 ans avant Ally Mc Beal (voir aussi dico citations), c’était trop tôt. Les comédiens ont salué le public [EDIT: dans l'ultime épisode]... en chantant !
Ce qui a été dit à l’époque :

Hors normes, entre policier et opéra rock.

10 – The secret diary of Desmond Pfeiffer (le journal intime de Desmond Pfieffer)
Durant la Guerre de Sécession, le président Lincoln et sa femme (en manque sexuellement) se confient à un anglais exilé et son majordome (le Desmond Pfieffer du titre).
Ce qui a été dit à l’époque :

Peut-être le canard le plus boiteux des chaînes nationales, sorte de sketch version longue du Saturday Night Live. Burlesque gras, calembours miteux, gémissements... à classer catastrophe naturelle ?


Les deux chaînes spécialisées séries en France : Canal Jimmy, Série Club.
Episode Guide (complet !)
Le TV Flop : votez pour le pire (en France aussi on manque d’idées)
A propos du Saturday Night Live., l’émission mythique où a débuté tous les humoristes américains vous propose de voter pour la plus belle imitation du président américain.