Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 24 Septembre 2005.
Le Printemps de Septembre est-il trop arty pour le grand public ? Un grand froid peut être dû à l'inauguration de la première édition à Toulouse en 2001. Tout le monde s'en souvient : 31 morts. On peut pas dire qu'ils aient eu du bol... Ils ont persévéré. Tant mieux dans une ville où le nombre de manifestations qui prennent la rue se compte sur les doigts une main.
Pourtant, ils font des efforts pour rendre l'Art Contemporain accessible : Ainsi sur tous les lieux d'expositions, vous trouverez des Médiateurs. Une précaution indispensable en ces temps où le public électeur vote à droite. Vous savez, les masos qui se déclarent très satisfaits par TF1 et Arte (à plus de 50% selon un récent sondage).
L'affiche illisible est-elle à l'image du festival ? Seuls les concerts sont-ils suffisamment populaires pour faire une masse critique ? Mais il n'est pas évident aussi de rivaliser face à une concurrence européenne assez rude : Vienne, Berlin, Barcelone. Grand nom derrière le Printemps de Septembre, la fondation Cartier qui a créé l'évènement à Cahors.
Finalement, pour qu'un festival devienne grand et populaire, il faut qu'il aie son off. Impertinent, non cadré par la politique, budget étriqué et surtout surtout surtout surtout qui fasse exploser le côté peut être trop institutionnel de genre de manifestation.
Espace Écureuil : De grandes places de polystyrène découpés par de grand cercles et des trous noirs au mur... premier réflexe : la recherche d'une éventuelle perspective (un peu comme la station Jean-Jaurès). Peine perdue... par contre, on se croirait comme une petite souris dans ce gruyère extrudé. Stephane Calais « & the moon is a cheese... » ... tiens... une réminiscence d'un Wallace & Grommit
École des Beaux-Arts : Ambiance 2001 (Gerhard Merz). On sent qu'EDF est partenaire. (nos photo)...
Espace Croix-Baragnon : De grandes aquarelles bondés de personnages de jouets. Une expo pas vraiment pour les enfants puisque sur le mur d'en face on retrouve des fusains sur le kamasutra. (Anne-Marie Schneider)
Cloître des Jacobins (Daniel Schlier, Sigmar Polke, Ger Van Elk, Jake et Dinos Chapman) : En introduction, des peintures sur verre qui àmha laissent entrevoir la fine marge entre rêve et cauchemar. Des eaux-fortes originaux de Goya, remixés au crayon et à la couleur. Tout d'un coup, l'héritage de Goya dans la BD ressort. Assez étonnement. Ne pas aller voir si vous n'acceptez pas la profanation d'originaux (moi, ça me fait mal). Cernant une adaptation personnelle de son “massacre”. Appelez « Les Experts », ça grouille d'asticots ! Ni même pour l'installation « Traité de Rome » si vous êtes pro- ou anti-européen convaincu. Trois installations sur le thème de la diplomatie internationale, très très bien vu.
Maison Eclusière et Espace EDF Bazacle : Deux installation sur l'opposition de couleurs (vert/rouge et bleu/orange) . Gaffe aux yeux sur cette dernière. (EDF : Diana Thater) Monarque orange vif... mais du orange éclairé par une lumière bleue... c'est soit noir , soit vert... (Maison éclusière : Jean-Pierre Bertrand) travaux vidéos, et de sculpture discrète sur peinture (oui, j'ai inventé l'expression)