Albums chouchous
- « Polka #3: A.D.Haine » (Dargaud)
- Les deux premiers tomes furent décevants alors que le thème semblait bien. Tir corrigé avec succès pour le présent opus! Quand les écolos-terroristes décident de faire exploser l'unique centrale de traitement de déchets nuclaires, ils font chanter le nouveau voisin de Polka. Mauvais choix: le flic s'y trouve impliqué et donc... en fait son affaire! C'est pas bien d'en vouloir aux petites filles innocentes.
Le polack fait moins d'humour donc, mais une bonne trame policière épicée de scènes d'actions. L'univers est plus réel, d'un coup.
- « Alpha #3: Le salaire des loups » (Lombard)
- La fin d'une trilogie reprise sans bavures par Mythic, suite à la disparition de Pierre Renard. Du bon boulot, une bonne mise en scène, et des hommes de l'ombre qui sont de moins en moins nets. Ils font bien de se cacher: des magouilles avec la mafia moscovite, les trafiquants allemands,... tout ça pour justifier de leur budget auprès du Congrès américain! Ça cartonne en tout sens, sans que cela devienne grotesque. Si la "soudure" est visible, elle se fait quand même crédible, et l'histoire garde parfaitement son sens. Chapeau!
- « Après la pluie » (Casterman)
- Une suite surprenante pour le "Cahier Bleu" du même Juillard: un passant entre dans la vie des protagonistes, et l'histoire va ailleurs. En clair: la vie est faite de rencontres opportunes et de gens perdus de vus. Quinze mois après, revoir un ami disparu sur un cliché d'une expo, en le sentant intimement en danger de mort, un badaud achête la photo en question. Le genre change aussi, car on tombe un peu dans le roman noir. On reste toujours surpris par le Grand-Prix d'Angoulême `95: jusqu'où peut-il nous mener ?
- « Le Roi Cyclope #2: les 7 frères » (Terres de Légendes, Delcourt)
- Voir plus bas!
- « Le pouvoir des innocents #4: Jessica » (Sang Froid, Delcourt)
- Le boxeur nous en apprend plus sur sa vie: comment est-il passé d'un gosse sans espoir de Brooklyn, tombé dans la délinquence à celui de boxeur champion olympique en 1984. L'histoire est belle et c'est pourquoi je l'aime: on abandonne le côté polar pour le côté humain. Celui du combat d'une femme qui pense que les jeunes délinquants ne doivent pas être "bêtement" jetés en prison. Une psychologue qui préfère leur apprendre à devenir adulte. C'est une b.d. militante et politique, sa lecture nous en apprend beaucoup. Absolument à lire! Parce que les choses se voient différemment après coup.
- « Batman: Un long Halloween #4/4 » (Semic, Batman H.S.)
- La plus halletante des histoires du justicier. Comment devenir criminel (on assiste à la déchéance de Double-Face), comment douter de ses amis, comment mettre la pagaille dans la mafia. Un dessin sobre qui rend encore plus malsain. Comme Batman, on perd ses repères, et la fin réserve de "belles" surprises! Cela change des crossovers merdiques du type JLA!
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Gardez un oeil sur eux
- « Judette Camion #6: Excusez-moi d'être une fille » (Casterman)
- Mais non! mais non! tu es de retour, et tu nous manquais tant...
- « Master #1: Les jeux de la Mort » (P&T)
- Oah hé! ça tue ton jeu! c'est méga-carton! A skeu c'est l'histoire, dans l'futur tu vois, d'un réparateur de jeux vidéo... Euhl' keum, pas géné, le s.a.v., c'est pété les haïsco' dses clients! Pis un jour, ben il chourrave le jeu d'un maccab'. Hyperbalaize, la cartouche, top még mieux qu'ta 128bits! Malheureusement, le décor est trop propre et dessert l'histoire: celle d'un nouveau type de jeux virtuels pousse-au-suicide. Il y a quand même une bonne base: celle des intérêts industriels, et de l'espionnage économique. Pas trop mal.
- « Donjon #1: Coeur de canard » (Humour de rire, Delcourt)
- (Ceux que je dois à Olivier Nanteau [P-) ?) AD&D parodié par Sfar et Trondheim ? Ma foi! pourquoi pas... Tous les poncifs du jeu de rôle y passent et trépassent: gros-bills, MD vicieux, nécromants fourbes, et monstres couards. Primo, c'est magnifiquement bien vu, à s'en faire péter les zygomatiques, secundo c'est âchement bien illustré, à s'en mettre plein les mirettes. On est surpris d'autant de qualités pour un novice du JdR. C'est excellent (surtout en brochettes, ahah) ! L'histoire ?!? ha ben non: ce ne serait plus drôle...
- « Les technopères #1: La pré-école techno » (Humanos)
- Quand on parle de la théocratie scientiste de l'« Incal », dessinée par le même que « John Difool avant ... », on ne pouvait que se satisfaire de l'existence de l'informatique. Le dessin qui se montrait affreux en prépublication dans BoDoï est magnifiquement sauvé par le coloriste Fred Beltran (loué soit son nom!), qui se montre au summum de son art en réalisant la couverture. Alors l'oeuvre devient subimée et donc révélée. Aïe les louyas par delà les essieux ! Hein ? Le scénario ? Ben... c'est du Jodorowsky ...
- « Le fer et le feu #1: Adieu baron! » (Grafica, Glénat)
- La noblesse au XIXème n'est pas trop à plaindre: il y en a un qui n'a pas trop perdu et possède même une fonderie. Quand il a besoin de fond, il fait un mariage de raison avec une famille bourgeoise riche, avide d'une particule. Mais la mariée n'aime pas trop ce porc qui ne pense qu'à la sauter. Surtout qu'il semble pas très net sur la moralité: il commerce avec les boches, a des contacts avec des hors-la-loi,... Magnifique série en costume servie par les frères Stalner.
- « Divine Right #1 » (Semic)
- Les aventures de Max Faraday: pétantes et pétaradantes! Alors que la plupart des autres comics s'enlisent dans le symbiote (style Spawn ou Witchblade), ici on suit un étudiant lambda qui, un jour, en surfant sur l'Internet, tombe par hasard sur l'Équation de la Création! Manque de pot, des méchants pas bô lui en veulent après coup: cette formule permet d'obtenir d'impressionnants pouvoirs. Heureusement, trois gardiens sacrés vont lui servir de garde du corps, ainsi qu'une agent spécial pas très discrète et une pin-up d'économisateur d'écran. Ouf! Ben, quand Jim Lee se foule, ça arrache!
- « Fushigi Yugi #1 » (Shôjô, Tonkam)
- La première série de shôjô-manga traduite en France! Cela fait penser à un crossover entre « L'histoire sans fin » et « Histoires de fantômes chinois », mais c'est mignon, sympa et bourré d'humour. Qui plus est, les histoires de filles, c'est plus romantique que ceux de garçons... On trouve ça marrant, agréable à lire, même si les dépits amoureux font trop penser à « Video Girl ». En tout cas, les garçons peuvent le lire sans se sentir génés...
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#111, Dimanche 5 Avril