Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Février 2008.
Fernando Villa est écrivain. Celui qui a été salué par la critique et les chiffres de vente pour son premier roman il y a deux ans. Et depuis... rien d'autre. La Grande Angoisse de la Page Blanche. Il est totalement incapable d'écrire quoi que ce soit, bloqué, sans aucune idée forte. Quoiqu'il tombe comme texte, il trouve ça nul, convenu. Alors il tourne en rond dans son appartement, et quand il en a marre des coups de fil de sa banquière et de son éditeur, il va boire un café dehors avec Wanda, une pute qu'il paie mais ne couche pas avec.
Au lendemain d'une soirée bien arrosée où il en est ressorti bien fumé, tout va se débloquer. Sans aucun souvenir de sa nuit, il va se réveiller sous une masse de feuilles gribouillées d'une écriture démente, furieuse...
Et jamais il n'a écrit quelque chose d'aussi bon.
Son roman raconte le calvaire d'une femme maltraitée. Un jour, son mari récupère une jeune fugueuse, l'héberge chez eux. La violence de l'homme se reportera sur la jeune femme.
Même ses copains restent pantois devant l'enthousiasme de l'auteur à raconter un truc aussi morbide.
Gros hic au moment de la sortie du roman, le nom qu'il croyait avoir inventé correspond à un homme réel. Qui habite dans le village Alsacien cité dans sa fiction. Et cet homme-là n'est vraiment pas content et a décidé d'en découdre... devant la justice.
Polar, ou fantastique ? L'histoire commence bien gentiment, mais dérive de plus en plus vers le sordide, avec une dimension sociale comme les romans de la Noire. On est surpris de la noirceur justement du scénario, vue la couleur très lumineuse.
Un très bon album, mais on se demande comment les auteurs vont faire pour nous pondre un deuxième tome...