Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 1er Novembre 2008.

Gotham City, c'est la ville de Batman. Mais pourquoi précisément un dandi est-il devenu un justicier ? À cause des insuffisances de la police municipale de Gotham City. Incapable d'endiguer le flot d'insécurité, de gérer la transition de la criminalité organisée de la mafia vers des fous-furieux, et de gérer proprement ses propres troupes, gangrénées par la corruption.

« Gotham Central », c'est la vie quotidienne des inspecteurs de la section criminelle du GCPD. Ils font leur travail malgré un salaire peu mirobolant, refusent la facilité de la corruption, et survivent dans des rues de plus en plus violentes. Et comme ils ont une dent envers Batman, moins ils le voient mieux ils se portent. D'ailleurs Batman est très peu présent dans l'histoire et tient plus de la rumeur dans les premiers chapitres. C'est un peu « Law & Order » (aka « New-York Section Criminelle » sur la Une) ou « Dragnet » mais dans une ville plus violente, dans une police plus corrompue et avec de vrais cinglés en face.

« Affaire non classé » faisait froid dans le dos. Dans « Extinction », la brigade criminelle a fort à faire quand un expert de la police scientifique revend les pièces à convictions (ah ouais, ça change de « C.S.I. »…), que le commissaire a décidé de déboulonner le Bat-Signal pour pouvoir faire son travail sans interférences, et que certains inspecteurs cèdent à la violence face à la pression de leur métier.

En France, la série a souffert d'une parution chaotique entre Semic et Panini Comics. Après avoir commencé dans des albums cartonnés, puis continué ventilé dans différentes revues, le final de cette série est réuni dans un gros pavé souple. Nous n'attendons plus que la ré-édition de la première partie avec ses petites perles comme l'allumeuse du Bat-Signal.