Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 27 Juin 2009.

La fin des années 1940s, le Monde sort des hostilités mondiales, mais certains qui y ont goûté à l'Aventure, espérant toujours goûter à son sel. Jack Bishop a été viré de la Marine Américaine, et depuis fait du covoyage de fret aux quatre coins du Monde, marinant avec son équipe de baroudeurs. Un de ses amis de Hong-Kong est tué suite à une agression. Jack va trouver l'objet de la mortelle convoitise : un médaillon qui ouvrirait la voie vers un temple caché au cœur de la jungle Cambodgienne.

Autant Brüno a un style qui lui est propre, qui est d'ailleurs inimitable, autant Chapelle copie un style (la Ligne Claire, et il le dit ouvertement), mais en perdant sa personnalité. Tout comme l'histoire, le graphisme est bourré de stéréotypes, et manque de maîtrise. C'est pour ça que le héros ressemble à John Wayne dans le film « Le Renard des Océans » (« The Sea Chase »). Malheureusement, l'hommage est loupé et ressemble plus à une mauvaise caricature. Même le scénario a du mal à être comparé à un « Ric Hochet », un « Blake & Mortimer », un « Lefranc » ou même un « 4 As » : Toute l'histoire est convenue, cousue de fil blanc. Quand le dossier de presse tente de comparer l'œuvre à Jean-Michel Charlier, je soupire. Les jeunes sont intrépides, les matelots sont bagarreurs, les chinois à moustaches sont fourbes (« Oui, je suis chinois, je tlipote ma moustache et je suis foulbe, hinhinhin ») et les tentacules ont des griffes. Marniquet et Chanoinat arrivent à transcender leurs personnages stéréotypés en performance artistique hommage aux téléfilms de prestige du Lundi soir sur TF1.

C'est pas que c'est creux : c'est vide.

L'ensemble de l'album est maladroit, aurait gagné à être mieux travaillé.