Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 13 Février 2010.
Maître Sauzé est un jeune avocat inexpérimenté (cela se voit : il a des scrupules), qui vient de se voir commis d'office pour défendre Lubna Tazrom, mère de famille d'un clan de gitans. Gros problème, en allant parler à son compagnon de la stratégie de défense qu'il envisageait, il ne pensait pas se retrouver impliqué dans toutes les petites affaires de la famille, le bizness quoi. Boh, des broutilles : les pièces détachées sont prises par terre, les armes lourdes ont été dénichées sur le bas-côté et les armes de destructions massives trouvées par hasard dans une benne à ordure. Pas de quoi fouetter un chat.
Là où ça se gâte pour le pauvre Sauzé, c'est qu'en plus du délit de fuite, elle est très belle Rona, la fille unique Tzarom ! Le bavard a le béguin...
Les auteurs décrivent leur œuvre comme un mélange improbable entre George Lucas et Emir Kusturica. Je suis absolument pas d'accord : le nomadisme a toujours existé et ça me semble évident qu'il existera encore dans les ères à venir de la conquête spatiale. Il m'est même carrément improbable que George Lucas n'aie pas fait de Ian Solo un vrai gitan : avec guitare en bandoulière, bandana dans les cheveux, vierge fluo sur le tableau de bord, bestiole agressive sur le siège passager, couteaux dans les manches, et caravane tractée à l'arrière du Faucon Millenium.
À lire l'album, on sent une série aussi jouissive, iconoclaste et inventive que « Womoks » de Boulet et Reno (et même graphiquement proche). Autant rire, ça fait du bien à son space opera...