C'est peut-être l'évènement qui pendait au nez toute une industrie, juste au moment où elle venait enfin de rendre illégale le partage de fichier sans accord d'ayants-droits. L'histoire ? Le pilote d'une série tv, adaptée d'une bd du scénariste Warren “Glauque” Ellis, qui n'a même pas été diffusé par ses producteurs, Warner TV. Mais par un hasard “étonnant”, se retrouve sur un réseau de PeerToPeer, BitTorrent... Et acquiert une réputation : « Mission Impossible » de l'ère Internet (référence à la série tv, bien sûr)
À tel point, que sur son blog, le producteur demande à ces fans acquis d'une manière peu recommandable, de faire circuler le mot, mais de ne surtout plus pirater !
La morale de l'histoire ? Nous allons arriver vers des canaux alternatifs de distribution pour des produits trop originaux, qui vont remettre en cause la main-mise des commerciaux sur les productions diffusés. Les test-screenings, sondages et autres taux d'audience n'auront plus qu'à bien se tenir. Car que vaut le produit mièvre calibré pour être consensuel face au plus large public possible, face... à la détermination de ceux qui auront été séduit par l'esprit des créateurs originaux ? Si les séries télés Américaines reprenaient enfin de l'originalité, notamment grâce aux productions HBO, elles vont peut être connaître à nouveau l'audace des années 1960s grâce à des fuites bien ordonnées et un public fan.
Après avoir libéré la musique muselée par les ayant-droits en popularisant les bootlegs, fait découvrir un cinéma différent à une tranche d'âge que tous croyaient définitivement acquise au grands spectacles Made In California, le Peer-To-Peer va permettre de remettre un souffle créatif dans les séries télés.
Mais pour combien de temps ?