Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 7 Octobre 2006.

Avant de monter au Paradis, il y a une immense plaine. C'est là que les âmes sont retenues. Les plus méritantes prennent directement l'escalator pour les cieux, les autres attendent un éventuel tirage au sort pour une réincarnation. Et pendant ce temps ? Ces âmes s'occupent comme ils peuvent. Par exemple en formant un groupe de Hard-Rock (cherchez lequel). Le problème de la formation du Third Man, c'est que leur guitariste solo vient de plaquer le groupe. Or leur style musical fait que c'est mieux à 4. Le seul autre guitariste valable qu'ils trouvent, c'est un légendaire joueur de jazz, le Métal (qu'importe lequel, même si ça semble être du Progressif) n'est pas vraiment sa tasse de thé.

C'est ainsi que Liu Hei, Zhang Xiao et Li Yanan, tous trois suicidés et donc condamnés à attendre très longtemps sur la Prairie, décident de partir en quête de leur guitariste solo idéal en faisant appel à une voyante, Maya. Laquelle va leur trouver leur oiseau rare. Un guitariste qui joue si vite et si harmonieusement qu'il fait voler les notes comme des colombes. Qui sort des cordes un air si beau qu'il fait pleurer les anges déchus. Qu'il rend au Rock sa patine de musique amoureusement faite par des musiciens artisans d'antan. C'est pas comme le rap de mioche ou la techno de machine de main'nant, ma ptite dame !
XiangZeng est leur guitariste idéal, mais y'a un gros souci : Il n'est pas encore mort. Et idéalement, il faudrait qu'il se suicide pour que le groupe puisse le recruter pour leur tournée dans les Plaines du Paradis

Third Man en concert
le 7 aux berges du Styx, le 9 à la Divine Comédie, le 10 au festival de Charon, le 14 au Bar du Purgatoire et le 32 au Divan de Saint-Pierre

« Mélodie d'enfer » parle de rock, de hard rock, de heavy métal, de musique de l'Enfer, sauf qu'elle est jouée au Purgatoire. Mais elle chante surtout la mélancolie, l'amour, la passion... pour la musique. Une passion dévorante, menant au complot et au meurtre, et à la damnation éternelle, uniquement pour le plaisir d'un gig, d'un set, d'un concert au line-up absolument parfait. Et s'il n'y avait pas les prénoms Chinois, on se serait crû à Londres, à Los Angeles, ou à Berlin.