Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 28 Octobre 2006.

On est à la fin du XIXème siècle, où les Lumières de la Science éclairent de leur rationalité la Terre entière. Ou presque, car dans ce brumeux mois de Novembre, une sombre histoire va appesantir l'ambiance d'un petit village de pêcheur complètement à l'écart de tout.
Tout commence lorsque deux poivrots repêchent le corps du Docteur Weiss, un original qui a sa propre île. De sa famille, seul George Weiss y fait une étape forcée pour s'occuper de l'inhumation et les formalités de l'héritage. En fait, il est venu par l'insistance du notaire. Pourtant, même si cet homme cynique, grand aventurier en a vu d'autres, il n'aura vraiment pas le temps de s'y ennuyer. Puisque le soir de son arrivée, il semblerait que son grand-oncle sème des cadavres dans le vieux port, livides et avec de curieuses marques au cou. Pour rajouter à l'ambiance qui n'a pas l'air de plaire à George Weiss, il faut aussi compter l'antipathie du commissaire, la méfiance des habitants et l'insistance du maire pour faire don de l'île à la commune. S'il n'y avait Camomille, la fille de l'aubergiste, le lieu serait parfaitement détestable. On aime pas les étrangers, et on a une bonne raison à ça : À trop y rester, George risque de déterrer de sales histories.

Graphiquement, c'est un bonheur, l'ambiance fantasmagorique est parfaitement rendu par le dessin nerveux et haché de Benoît Frebourg. L'ambiance assez proche des contes de Edgar Allan Poe est très bien amenée par l'intrigue angoissante de Clod. Du coup, on aimerait beaucoup que cette histoire ne soit pas qu'un one-shot et y trouver vite la suite des « carnets de George Weiss ». Car les deux auteurs sont vraiment sur la bonne voie : Celle d'aiguiser notre goût du mystère et une curiosité morbide.