Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Décembre 2006.
À la différence de l'excellent tome 3, on repart dans une logique de petites histoires, à différent moments de la biographie de Nävis, pour le plaisir d'approfondir, de donner une conclusion bis, ou de faire découvrir d'autres éléments de l'univers vertigineusement riche de « Sillage » (voir chroniques de la série principale, tomes 8 et 9 sur ce blog, cette mini-chronique et celle de « Nävis » #2, et aussi ActuaBD. pfiou.). Tant de séries-filles, un scénario régulièrement renouvelé, ce qui évite encore de réfléchir en terme de “franchise” ou de “licence” puisque le scénariste d'origine est seul maître à bord avec le dessinateur de la série phare, et qu'il se renouvelle toujours. Si ces histoires ne sont pas indispensables pour comprendre l'univers ou les intrigues, elles sont de vrais bonheurs pour le fan de « Sillage », pour l'amoureux de la fille de papier et pour celui qui adore découvrir des dessinateurs talentueux invités à s'y faire connaître.
Mais chaque histoire réserve une petite leçon pour la seule humaine de Sillage, parfois assez cruelles. Au gré de ces cinq “courts”, Nävis va apprendre le principe de réciprocité, de la loi de la nature, la vie de caserne et enfin, celui de ... plagiat. Dans le clin d'œil final, Morvan égratigne le vil copiteur qui officie chez Soleil avec la série « Tessa ». Cloner un être de fiction n'a aucun sens si ce n'est juste pour lui piquer son succès.
Si vous comptiez l'offrir pour Noël à un fan absolu de « Sillage », c'est loupé, il l'aura déjà acheté. Et il se sera sûrement étonné de certains traitements graphiques. C'est voulu et tant mieux si ça n'hésite pas à bousculer. Sinon, ça n'apporte pas grand chose à cet univers.