Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Juin 2007.
Au Japon, le suicide est la première cause de décès des jeunes, et la première cause de retard des trains. 30 000 personnes choisissent ce mode de sortie, pour cause de mauvaises notes, d'un déshonneur au travail, de dettes trop importantes ou d'un manque de respect familial. Dans un pays où la réussite et le respect de la hiérarchie est élevée comme unique valeur, le suicide est culturellement le seul moyen de laver l'affront. Ce qui suite à la crise économique, a entraîné l'explosion de la génération 1990s en rupture avec leurs parents.
Tout part d'un dégoût de soi, d'une très forte envie d'en finir avec cette chienne de vie. De quatre jeunes femmes, dégoûtées de la vie, broyées par une société fortement normée.
Julia, 20 ans, dégoûtée de ne jamais avoir réussi dans un domaine artistique, Himiko, 26 ans, prostituée SM violée dans sa jeunesse, Michaelle, 19 ans, poupée gothique qui n'a pas ouvert la bouche depuis 10 ans et Aya, office lady (préposée à la bouilloire et au photocopieur) qui a eu une aventure avec un de ses supérieurs méprisant.
Ces quatre désespérées se sont rencontrés dans un forum sur le web. Partageant leur envie d'en finir, elles décident de monter un pacte de suicide.
Oui, mais pas une fin comme les autres : Sur scène, devant des centaines de gens, lors de leur unique concert de leur groupe de rock formé pour l'occasion. En s'électrocutant sur scène.
Mais elles ne parviendront pas à leur fins. Par mélange de bonne chance mal placée, et d'escroquerie rock'n'rollesque, elles tenteront plusieurs fois en vain de mettre fin à leurs jours sous les feux de la rampe. À tel point qu'elles ont leurs fans qui ne veulent que leur mort, qu'un journaliste s'intéresse à elles pour un reportage et pire que tout, qu'un manager décide de vendre beaucoup de produits dérivés avec cette “Bande de suicidaires”. Qu'elles sachent jouer ou ce qu'elle chantent est totalement accessoire, on peut se faire un max de pognon en misant sur leur suicide.
Les 4 femmes, coincés par leur destin et un contrat abusif, vont devoir se plier à jouer vraiment de la musique. Mais à force de leur faire, ne vont-elles pas finir par y trouver leur raison de vivre ?
Un peu glauque, mais surtout bourré d'humour noir, voici un petit joyau de méchanceté gratuite contre la société, les autres, la chance et la vie.