Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 1er Août 2009.
Après « Sur le terrain », « Travaux publics » et « Tirs amis », Ce tome 5 est une pause.
Assez particulière puisque en fait, les auteurs s'attachent aux personnages secondaires autour de Matty. Ceux qui justement font intimement partie de New-York et qui se débattent quotidiennement dans la DMZ pour réinventer une vie sociale, des relations, mais surtout trouver à manger.
Les manipulations entre les deux camps, les combattants surexcités, les infos qui ne sont que mensonges, les entreprises trop ravies de voir une guerre se transformer en un marché justeux et qui laissent volontairement pourrir le conflit pour faire exploser leurs bénéfices, tout ça ne suffira pas justement à détruire les habitants de la DMZ.
Ce sont des destins en marge, celui d'un graffeur, celui d'un DJ, celui d'une petite frappe, celui d'une rejetée,... des destins qui croiseront les pas de Matthew. Tout aussi déracinés que lui, certains plus motivés que d'autres pour refaire une vie.
Rien n'est à redire sur « DMZ ». Cette série est une claque. La division d'une nation qui s'était toujours cru unie alors qu'elle se haïssait elle-même. D'une super-puissance gendarme du monde totalement désemparée pour remettre de l'ordre dans sa maison.
N'importe quelle ville peut devenir Beyrouth ou Sarajevo, même celle que tout le monde a toujours crû la plus solide. Et après avoir lu cette série, il est urgent de se reposer la question : qui sont les vraies victimes de la guerre, et qui en profite réellement ?
« DMZ », c'est la liquidation des années Bush.