Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 5 Septembre 2009.

On l'a vue monter, on l'a vue grimper, ce petit bout de femme qui sait nous rendre complice de ses sentiments Aurélia Aurita. Elle était venue dans notre émission avec sa moitié Frédéric Boilet pour présenter « Fraise et Chocolat ». Tous les deux ont su montrer leur enthousiasme à l'antenne. L'émission la plus téléchargée à ce jour. Puis ensuite, elle eu droit à un portrait en dernière page de Libération. Ce portrait a ensuite lancé vraiment sa popularité.
Mais il y eu aussi ses loupés. Et certains grands médias, certains journalistes qu'on aurait crû plus sérieux s'en prennent sauvagement dans les dents. Il y a déjà eu des planches prépubliées dans Libération, où Aurélia racontait son “interview” avec une journaliste de Elle. Celle-ci n'avait pas lu son bouquin, mais ce qui est difficilement excusable et nettement plus choquant, c'est que la journaliste joue de son importance.
Il y a les coulisses du Grand Journal de Canal+, il y a aussi une émission d'une radio périphérique, qui fait croire que tout est en direct et que les gens importants l'écoutent tous pour décrocher leur téléphone et intervenir en direct.

Bref, nous sommes bien contents d'être un programme produit dans et pour une petite radio associative de province, on a l'impression que nos interviewes ont quelque chose de plus spontané.

Mais il a aussi le public, et des rencontres qu'elle nous partage, touchantes, attendrissantes avec un sourd, avec un timide.

Et c'est toute la difficulté de son immense popularité : son livre était très intime, mais elle craint à tout moment de percer cette fine membrane diaphane qu'est la personnalité. De perdre la sienne, de perdre son naturel, de perdre son âme.
Car elle a écrit sans ambition, sans fard et sans tabou. Mais que visiblement, cela ne convainc pas beaucoup de gens de lémédias (comme l'écrit en un seul mot Daniel Schneidermann) pour qui se mettre à nu fait le même effet qu'agiter une côte de bœuf devant un loup.
Si vous en étiez resté à « Fraise et Chocolat », vous serez surpris. Son « Je ne verrais pas Okinawa » nous l'a montré toujours avec son immense sensibilité, mais dans un autre registre. Ne manquez surtout pas le chapitre où elle répond à toutes les questions bateaux.
Ah oui, si le nom vous fait penser à un roman qui avait lui aussi beaucoup fait bouger lémédias à son époque... n'y cherchez pas de hasard.