Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 24 Avril 2010.

Nathan Kane est un inspecteur en désarmement de l'ONU. Un agent un peu spécial entre diplomate et enquêteur international. Une vocation qui lui est pas vraiment venue sur le tard, mais suite à l'assassinat de son père en plein New-York, malgré l'interdiction des armes à feux. Il a deux passions : Les premiers pas de l'homme dans l'espace et les livres en papier. Car dans un siècle, si l'homme s'installe dans l'espace, tous les éléments de la culture passent essentiellement par l'informatique.

Nathan a été envoyé dans le plus grand secret sur Port Froid, une station d'observation et d'exploration en orbite basse d'Europe, au large de l'immense Jupiter. Mais visiblement sa présence n'y sera pas la bienvenue, car en transit sur la station minière de l'astéroïde Deimos, il se fera agresser. Inspecteur en désarmement ne veut pas forcément dire “non-violent”. Qu'est-ce qui attire des tueurs à gage aussi loin ? La réponse, Kane ne l'aura que sur place, mais elle aura de quoi l'estomaquer : Sous la banquise éternelle d'Europe, dans les profondeurs de son immense océan, les sondes y ont trouvé de gigantesques structures construites, ce qui ressemble à d'immenses armes et des sarcophages. Des tombes d'une espèce trop humanoïde pour qu'il n'y ai aucun rapport.

Et à quelques encablures de Port-Froid est installé le satellite de la Doors corporation, multinationale de l'informatique qui déshumanise ses employés. Bien évidemment pour cette entreprise au-dessus des états (elle s'en est même payés quelques-uns), une technologie militaire extraterrestre va forcément se monnayer lourdement.

Un scénario de Warren Ellis qui soit soft. Oui, c'est possible !
L'auteur raconte que le premier pas sur la lune est son premier souvenir cohérent, évènement qui a lieu lieu à son 17ème mois. D'où l'envie d'une science-fiction hard-science ambitieuse sur le thème de la conquête spatiale, et la passion de Nathan Kane sur le programme Apollo.
On note dans « Océan » quelques similitudes avec le « Universal War One » de Denis Bajram sur les multinationales qui veulent gouverner l'espèce humaine ; mais c'est le film « 2001 » (ou sa réponse soviétique « Solaris ») qui revient en mémoire : Sur le mystère d'Europe, la lune de Jupiter qui est le plus grand océan d'eau liquide de notre système solaire, et donc un probable réservoir de vie organique. Mais aussi les exploits de l'exploration spatiale, qui jouent avec les limites de l'humanité, à la fois technologiques mais aussi philosophiques.

Si le scénario est bien moins orienté action que « Global frequency » (même si, une fois de plus pour Ellis, la conquête spatiale doit avoir lieu quels qu'en soient les moyens), cette histoire complète ne trouvera de meilleure place dans le même rayonnage de votre bibliothèque.