Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 22 Mai 2010.
C'est un épisode de la Grande Guerre qui est passée dans le langage courant : « La Grosse Bertha ». Même si en fait le nom de cette canonnière immense n'était pas celui-là, le résultat restait le même : Au printemps 1918, Alors que la Grande Guerre s'est embourbée dans des tranchées à 180km de là, Paris se fait bombarder par des obus. Quelques uns, mais la prouesse et les dégâts sont si spectaculaires qu'ils frappent les esprits.
Dimanche 31 Mars 1918, un obus tombera dans un square public et fera un mort. Cette scène, on la verra pas dans le premier tome. En fait, on repart de 24h en arrière et on suit 8 personnes. L'une d'entre elles sera la victime de ce bombardement. Sauf qu'on est prévenu : il n'est pas certain que le décès soit vraiment dû à l'obus. Et pour cause : chacun des 8 protagonistes a toutes les raisons d'être tué. Soit par règlement de comptes, soit par jalousie, soit par Raison d'État.
Une institutrice qui fait imprimer des tracts anti-guerre, son imprimeur qui n'aime pas les impayés, Un acteur qui va repartir sur le front, Un député qui trompe sa femme, un soldat en permission, un journaliste obsédé par une compagnie morte au front, un général à la retraite qui n'aime pas qu'on parle de son passé, et les autres, je vous les laisse les découvrir.
Alors qui sera la victime, et qui pourrait être tenté de maquiller le coup ? La police secrète qui en a marre des agitateurs, l'Armée Française qui a mené une expérimentation de gaz sur ses propres soldats, la pègre ou une femme éconduite ?
Une bonne bd sur fond historique donne envie de te replonger dans les bouquins d'histoires. Si en plus, elle est un excellent polar, elle en devient quasi-hypnotique. « Un long destin de sang » est une parfaite réussite de ce côté-là.