Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 5 Juin 2010.
Difficile de rester indifférent au style adopté par Taiyo Matsumoto pour cette série. On accroche ou on rejette complètement. Il y a toujours cette idée d'être graphiquement proche des estampes de l'époque. C'est clair qu'il faut s'accrocher pour lire ce troisième tome. Surtout que l'histoire n'aide pas vraiment : Nous savions que Sōichirō était un ronin assez spécial, plutôt pacifique, et s'étant installé comme maître d'école. Que le sabre de bois qu'il a lui a été légué par son père, qu'il a le respect de maîtres sabreurs, mais qu'il refuse d'avoir autre arme que son bout de bambou.
Les scènes de combat ne sont pourtant pas rares, mais c'est toujours cette impression de langueur qui revient. Les auteurs jouent justement sur cette quotidienneté, mais savent faire ressentir la pression que subit Sōichirō : toujours soupçonné par les autorités, visiblement se cachant d'un redoutable ennemi inconnu. Ce troisième tome n'est vraiment pas évident à aborder : finalement, on a encore plus d'ombres sur le passé du personnage principal qu'au début. Alors on le refeuillette en arrière et ... on reste pantois sur la mise en scène graphique.