Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Octobre 2010.

La Nouvelle Orléans est l’une des villes les plus exotiques des États-Unis : ancienne colonie Française, ayant accueilli les Cajun déportés du Canada, les Noirs issus de l’esclavagisme, elle est un creuset de mélanges de cultures étonnant. Le Vaudou y côtoie le Gospel. C'est ainsi qu'y est né le jazz.

C’est dans ce lieu haut en couleurs que Blacksad a été appelé par un client. Lachapelle, homme d’affaires devenu très très riche, après une médiocre carrière musicale recyclée en producteur et vendeur de disques. Son prénom Faust semble avoir marqué son destin, mais étant à l’article de la mort, a embauché Blacksad pour retrouver l’un des musiciens les plus doués de son catalogue. Qu'est devenu Sebastian “Little hand” Fletcher ?

Quelle malédiction a pu ruiner ainsi l’un des artistes les plus prometteurs de la ville ? L'héroïne. La drogue a détruit sa carrière, son talent, sa famille... Est-elle la seule coupable ? Il a abandonné sa femme, son enfant, son public, bref, tout le monde lui en veut et quand son producteur le cherche désespérément dans un espoir de rédemption, alors que lui-même veut remonter la pente, pourquoi fuit-il encore ?

Blacksad va y trainer ses moustaches, accompagné par son ami reporter Weekly. Trouve-t-on plus de musiciens de Jazz dans les prisons du pays que dans les bars où les filles se découvrent à poils ? Les sorcières vaudou soignent-elles mieux les malades que le whisky ?

Le dessin anthropomorphique, les couleurs riches et saturées, et puis surtout la Nouvelle-Orléans, ville écrasée sous un soleil d'Or, et propice aussi bien au carnaval qu'à des cauchemars. « Blacksad » est une série graphiquement exceptionnelle, servie par un scénario impeccable, et surtout aux sorties suffisamment rares pour nous mettre. Les clin d'œils musicaux, politiques, cinématographiques, à l'animation abondent. Mais là où Díaz Canales et Guarnido font très fort, c'est qu'on est tellement plongé dans l'histoire, qu'on oublie que les protagonistes sont des animaux !