Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 3 Décembre 2005.
Après avoir été le garde du corps d'un vieux riche s'offrant une virée à Las Vegas, Blacksad, privé revêche comme un matou, retrouve par hasard celui qui lui a donné la chance de s'être sorti du ghetto. Otto Liebber est devenu un physicien renommé, un des père de la bombe H, mais milite désormais pour la paix. En parlant d'atomiser les communistes, Eisenhover fait peur à une foultitude de gens, dont l'élite culturelle plutôt marquée à gauche qu'à la droite des faucons. Et ces derniers attisent la peur des rouges grâce à un sénateur alcolo et parano : Mac Carthy.
Donc en retrouvant cet ami d'enfance, Blacksad va rentrer dans les cercles où se mêlent intellectuels, mécènes branchés... mais où tournent aussi des soupçons d'espionnages et des agents du FBI assoiffés de Rouges.
Les auteurs se sont connus dans l'un des studios Disney d'animations qui furent récemment fermés. Et ils sont partis dans un délire étonnant qui est unanimement salué par la critique : Une bande-dessinée adulte, aux scènes de violence et de sexe crues, un scénario de polar noir à la James Ellroy, l'ambiance riche et jazzy de l'Amérique des années 1950s et un dessin... animalier. Plus exactement anthropomorphique. Car c'est ce que les auteurs ont appris chez Disney : donner des traits et des expressions terriblement humains à des animaux, qu'ils soient loups, chat, hiboux, porc-épic, crocodiles... ils sont tous à la fois hommes dans leurs expressions, et animaux dans leur apparence... à moins que cela ne soit l'inverse... ?
Le doute est permanent, mais quand l'histoire noire à souhait vous captive, vous ne vous apercevez même plus de cette magie.