Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 8 Avril 2006.
Après de nombreuses collaborations dans une presse BD hélas disparue, il sort son premier livre « Le Rayon Vert », mais c'est dans « 3615 Alexia » qu'il va vraiment trouver sa voie : La BD quasi-photographique. Aussi bien sur le dessin que le scénario.
Deux collaborations avec Benoît Peteers vont sceller son destin : « Love Hotel » et « Tōkyō est mon jardin ». Avec l'aide financière d'un important éditeur local, il va s'installer au Japon, et finalement... y restera. Et décrira avec ce même regard précis l'Amour... et ses déboires. Il porte le même regard de journaliste du quotidien dans un troisième livre avec Peteers, « Demi-Tour », qui se passe le soir de l'élection 1995 en France.
Au Japon, il commence à se faire connaître en travaillant pour des éditeurs prestigieux. Mais c'est en 2001 qu'il va faire beaucoup de bruit : Il lance sur son site web un “ Manifeste de la Nouvelle Manga ”, un Dogme dont « l'Épinard de Yukiko » est l'œuvre initiatrice. En fait une constatation sur l'évolution de la BD puisque cet album sera édité en France chez Ego Comme X, spécialisé dans l'autobiographie. En Octobre 2001, le festival Art-Link dans les quartiers de Ueno et de Yanaka à Tōkyō marquera de fort belle manière le coup.
5 ans après, Directeur de la collection Sakka chez Casterman, traducteur de bd européennes au Japon, traducteur de manga pour la France, il est le point de liaison entre l'Est et l'Ouest qui fait découvrir des deux côtés le Neuvième Art adulte, au sens de réellement mature, concrétisé dans le collectif « Japon ». Et pour ceux qui idéalisent encore le Japon par la manga mainstream, ou qui ne sortent jamais du quartier diplomatique, il vient de sortir « l'Apprenti Japonais ». Un très bon guide absolument pas touristique.