Note : Je ne sais pas ce qu'il se passe depuis Mardi, mais tant pis, je reposte mon billet, un poil ré-écrit

Si vous avez eu des frissons du premier film, si vous avez kiffé le second, si la fin du trois vous a titillé, si le quatre est pour vous une très bonne idée, si vous pleurez que la série se soit interrompue... ben ne soyez pas si réjouis de la date du Mardi 19 Avril dernier : C'est celle de la naissance officielle de Skynet dans la seconde chronologie.

Car oui, effectivement, Skynet est censé avoir été compilée le 4 Août 1997, mais arrive néanmoins à apparaître ce Mardi grâce à un coup du sort : Le paradoxe temporel.

C'est peut être l'un des multiples ressorts scénaristiques de cette saga, qu'on pourrait un peu vite survoler comme étant une suite de scènes d'actions. Faisons une petite liste non-exhaustive des sujets abordés : On y parle de

  • l'intelligence artificielle quand elle s'émancipe de son créateur,
  • de la machine programmée à tuer, indistinctement mais efficacement (et depuis 1997, l'usage des drones plus ou moins de surveillance s'est répandu sur les champs de batailles),
  • du dérapage continu de l'industrie militaire (et le dernier délire de créer des chars autonomes auto-alimentés par le pillage des ”ressources” locales est une preuve d'une totale absence de scrupules),
  • de l'Holocauste, et de tout génocide en général,
  • par extension de l'extinction programmée de l'espèce Humaine, victime de sa propre intelligence,
  • de la guerre civile, plus particulièrement de la Résistance (thème ré-exploité depuis avec plus de brio par la série « Battlestar Galactica » avec une mise en abîme de la guerre en Irak),
  • du besoin de cette même résistance à avoir besoin des milieux underground/interlopes/maffieux en support logistique,
  • de la rébellion envers l'Autoritaire (plus qu'envers l'Autorité, puisque celle-ci existe), et indirectement les thèmes politiques des anti-fédéralistes qui s'opposent à Washington la Babylone (actuellement revenus fortement en vogue par le Tea Party de Sarah Palin),
  • du voyage spatio-temporel et ses fascinantes contradictions (thème déjà analysé sur ce blog),
  • ... (insérer ici vos trouvailles)
Si vous me croyez pas, zyeutez le wiki consacré à la franchise.

Très amusant aussi, mais sur le plan symbolique, c'est le clin d'œil du nom même de l'ordinateur meutrier. Skynet n'est plus ni moins que le nom officiel de la flottille de satellites militaires Britanniques (principalement d'observation et de communication, je doute qu'ils soient armés). Le Royaume-Uni fut la première nation, outre les deux Super-Puissances, à officiellement posséder l'arme nucléaire, preuve d'une prolifération difficilement contrôlable, mais aussi à utiliser l'espace de manière militaire ; ce qui voulait dire que les traités de non-militarisation armée de l'Espace devenaient à la fois pressants et techniquement applicables que par la bonne volonté des pays capables de satelliser n'importe quelle charge “utile”.

Autre symbolique, beaucoup plus religieuse celle-là, Skynet serait donc online depuis Mardi, mais lancerait le Jour du Jugement Dernier ce Jeudi 21 Avril, soit pour les catholiques, le Jeudi Saint. Je me demande si c'est un hasard totalement fortuit, mais vu qu'il s'agit de la chronologie de la série « Sarah Connor's Chronicles », j'aurais plutôt tendance à y voir une réelle volonté des scénaristes d'en faire malice et d'y faire correspondre un climax de saison. Dommage pour eux, c'est raté. Alors à moins que la série tv continue en comics (la franchise Terminator en bd est assez riche) comme ce fut le cas pour « Buffy »

La franchise « Terminator » est donc bardée de sous-textes assez passionnants à explorer, qui rendent à la fois parano mais aussi curieux de l'Histoire, de la géostratégie de ces 40 dernières années, et de la création d'armes encore plus incontrôlables que jamais. On aura beau parler d'une guerre “chirurgicale”, on y croyait déjà plus guère quand est sorti le deuxième film... Quant à internet, il a poussé à une ré-écriture de l'aube des machines assez intéressante à la fin du troisième film (selon moi, l'une des rares parties réellement innovantes de ce chapitre). Pourvu que les pouvoirs politiques comprennent qu'il ne s'agit que d'une fable...