Le Parti Pirate a peut-être un nom potache, mais il a su exprimer son programme en 5 idées simples qui sont exactement ce que nous attendons d'une démocratie moderne. Tornade l'écrit fort justement, il y a comme une place en France pour un parti aux idées transverses et faisant confiance à l'intelligence des électeurs. C'est à dire qui ose croire qu'un élu ne doit pas forcément avoir fait des études spécialement pour, et qu'opposer gauche et droite systématiquement est une vision faussée de la Réalité.

Néanmoins, il nous fallait avoir un minimum de bases. Si avec les autres candidats et suppléants, notre culture politique est loin d'être nulle, il nous fallait apprivoiser très vite notre image. Je suis une des personnes chargées au sein de l'équipe régionale de ce travail.

C'est une prestation que je fais par la force des choses. Je dois aussi remercier mon ami Olivier Aboubadra qui amène un regard différent et complémentaire, ainsi que ceux qui ont bien voulu nous aider, ne serait-ce qu'une soirée, ou en juger les prestas enregistrées.

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Photo : CC-BY Michel Amorosa

En fait, il y a à la fois un travail de dégrossissage des programmes, des éléments à mettre plus en avant que d'autres, d'astuces de rhétoriques, de comment s'en sortir face à de gros trolleurs des agents provocateurs, mais aussi la gestion du stress face à un média ou une assemblée (après tout, j'y suis encore parfois sujet). En cela, mon expérience de 20 ans de radio est un plus, mais heureusement d'autres apportent un éclairage tout aussi intéressant et constructif. Cela nous aide à ne pas faire trop amateur.

C'est un travail que nous avons commencé en Mars, soit une formation très accélérée, avec des instants de flottements. Mais un travail qui a porté ses fruits et que d'autres sections (dont l'Île de France) ont salué et reprennent des éléments.

Et je ne le pensais vraiment pas, mais c'est un réel plus au niveau professionnel que de démontrer qu'on a su changer l'image d'un groupe, où de simples citoyens engagés savent maintenant gérer leur communication publique.
Notre premier travail a été d'analyser les bilans des députés sortants et leur programmes. Surprise, ils confondent leurs mandats nationaux avec les locaux. La preuve que le cumul est une catastrophe démocratique.
Actuellement, nous sommes plus en butte avec les erreurs systématiques de La Dépêche du Midi confondant notre parti soit avec le Parti Populaire, soit avec le NPA. Ce qui n'est absolument pas fair-play pour les deux partis sus-nommés, ni une preuve de qualité d'information.

Ça, c'est que je fais au niveau local. Dans les autres sections et au niveau national, ce sont d'autres passionnés, d'autres engagés qui mettent la main à la patte. Chacun avec son style. L'équipe Alsacienne est très active et a fait un très bon film de propagan sensibilisation, exceptionnellement clair :

Et comme on a dépassé les 75 candidats engagés, nous avons droit à notre part d'expression sur les antennes du Service Public. C'est l'équipe de Paris qui l'a faite :

Dernière et ultime remarque : Le Parti Pirate est l'unique formation présente dans la Campagne Électorale Audiovisuelle à créditer les artistes. Ça semble très peu pour vous (voire confusionnant), mais c'est une réelle preuve de respect des créateurs, contrairement aux deux grands partis chantres de la Sacem et de Hadopi.