Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 28 Septembre 2013.

Tout va très très mal pour Éric Magoni. Ce fringant jeune homme était jusqu'ici le meilleur trader de la SCG Banque. Il s'est absenté une après-midi de son poste de commande pour un petit 5-à-7 crapuleux. Le problème, c'est qu'il est resté loggué à son poste pour que son absence ne se remarque pas de la Direction, qu'il n'a donc pas verrouillé sa session de travail. Et quelqu'un en a profité pour placer en son nom un ordre spéculatif sur des devises qui s'est traduit par des pertes astronomiques : la SCG Banque a perdu en quelques heures plus de 5 milliards d'€.
Lui qui a fait gagner des milliards, lui qui touche des primes conséquentes, lui qui avait le respect de tout son desk de trading, le voici responsable malgré lui de la quasi-faillite de la seconde banque du pays.

Si je vous dis que l'action se passe en 2008, cela ne vous rappelle pas Jérôme Kerviel ? Le coupable idéal pour faire dissimuler d'autres pertes au sein du groupe. Il ne lui reste qu'un choix, fuir en catastrophe. Mais le problème, c'est comment s'échapper dans un univers où Media Entity est devenu le passeport de votre vie numérique et civile ? Un mélange entre Facebook et Google qui est devenu le référent pour les états et les grandes entreprises dans la gestion de l'identité de chacun. Encore plus collant et traqueur que les journalistes des chaînes infos continues, plus grand et puissant que les nations souveraines. Et dans le cas de Magoni, sa vie sociale personnelle a été confondu avec son compte professionnel.

Il ne reste qu'une solution : se débrancher, ne plu avoir de batterie, être en dehors de tout réseau. Mais Éric Magoni est-il prêt à ça ? Peut-être qu'il peut sauver sa réputation par l'enquête ouverte par la Brigade Financière. Car pour dénouer les responsabilités, trouver les motivations, poursuivre le coupable, seuls les enquêteurs de la force publique pourront définitivement blanchir Magoni.

La série est prévue pour être en parution rapide et l'expérience est complétée sur le site mediaentity.net. Pour compléter l'immersion, certaines pubs font directement référence à des produits très hype, vous les reconnaîtrez sans peine. Point important, les contenus de ce site sont en Creative Commons, ils peuvent être copiés, modifiés et redistribués gratuitement sous la même licence, ce qui permet à chacun de participer à l'aventure et à l'enrichir. Si l'aventure cross-media a été maintes fois tentée dans la BD, c'est à ma connaissance la première fois qu'une série éditée dans une grande maison tente le contenu annexe en licence libre. Kudos.