Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 24 Septembre 2005.

Ce nom est celui d'un jeu extrêmement connu de Konami. Il s'agit donc d'une adaptation sous licence... Le jeu tactical espionnage action adapté en bd, on pourrait s'attendre soit à une manga soit à un comics assez mainstream et conventionnel. Même pas. Les aventures de “call me” Snake sont dessinés entre crayons gras et encrage appuyé (c'est pourtant de l'infographie), des techniques de dessins qui varient tout le temps et une palette bichrome (le blanc de la page, un vert très sombre et le noir) qui fait que seuls des amateurs avertis s'accrocheront pour lire cette œuvre. Car on est plus dans un style graphique expérimental qu'une bête adaptation pondue à la chaîne (je repense à « Léa Parker » ou dans le jeu vidéo « Street Fighter »), et seul un scénario bien amené peut reproduire l'ambiance du jeu.

Ça tombe bien, on y est, on y prend vraiment notre pied à la lecture, et le bouquin est bien foutu. Ce n'est pas un livre d'action, c'est un livre d'ambiance. D'ailleurs, le pitch est squelettique, limite caricatural : une base secrète de missiles nucléaires dans une île de l'Alaska vient de passer sous le contrôle d'anciens soldats d'élites américains améliorés par thérapie génique. Dernier recours de l'Armée : Solid Snake, qu'il faut sortir de sa retraite pour qu'il affronte son alter-ego, Liquid Snake. Si ça c'est pas de la série B dans l'âme, hein ? Eh ben non ! On se laisse prendre et notre regard aime à farfouiller ces dessins aux détails troubles.