Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 22 Octobre 2005.
Ces nouvelles sont sorties en 1992. Kei Toume est encore une dessinatrice venant du fanzinat, plus tard, elle signera « Sing yesterday for me » (en France chez Delcourt), « Les lamentations de l'agneau » (toujours chez Delcourt), « Zero » (traduit par Taïfu). Son style graphique est très intimiste, quant à ses personnages, son design assez léché leur donne une personnalité reconnaissable. Son style fut régulièrement employé par l'industrie du jeu pour console.
Mais donc, ce deuxième recueil, moins mature que le premier, parle de “Déviances”. Elles parlent d'un mal typique des jeunes adultes japonais, parmi les recordmen du suicide : celui de savoir si on est prêt à se fondre dans le moule de la société, de rentrer dans une entreprise et accepter des horaires loin de nos franchouillardes 35 heures... C'est justement la “Déviance” par rapport à la société : vivre en marge d'elle, de petits boulots, ou parler aux fantômes qui font irruption dans votre vie et qui sapent le cartésianisme d'une société orientée vers le profit, vouloir faire une carrière artistique low-budget, ou simplement fumer de la drogue... du hash, de la beuh quoi. Sauf que la simple possession de marijuana peut vous coûter très cher au Japon : la justice est très répressive et ne fait pas le distinguo drogue dure, drogue douce...