Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 12 Novembre 2005.

Contrairement à ce que vous pouvez croire, il ne s'agit pas du Coran, mais des grottes de Qumran à quelques pas de la Mer Morte où furent trouvés les fameux manuscrits en 1947. Des manuscrits contemporains du Christ. La légende veut que lesdits écrits en disent trop sur le fondement de la religion chrétienne et donc furent “mis en sécurité” au Vatican.

Alex et Ary sont deux chercheurs spécialisés sur ces écrits millénaires, de confession juive. Ils sont sur les traces d'un de ces rouleaux disparus. Mais très vite, ils s'aperçoivent que tous ceux qui approchent ce manuscrit meurent dans d'atroces souffrance, de préférence par crucifixion. Que cela soit Thomas l'illuminé, Pierre Miquel voire même Ary. Car ledit rouleau décrirait la lutte entre le Fils de la Lumière et le Fils des Ténèbres, donc il serait vital au moment de la fin des temps.

Je suis terriblement déçu. La première série qui avait inauguré la collection “Loge Noire”, était l'excellent « Décalogue » qui donnait un éclairage plus qu'intéressant sur le fanatisme et les trois principales religions monothéistes. Là, c'est l'adaptation du roman best-seller d'Éliette Abécassis par Makyo. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas vraiment été inspiré. En fait, je n'ai pas lu le roman original, donc je ne sait pas qui est à blâmer.

Ici, il est question des Rouleaux de la Mer Morte, un vieux classique de l'ésotérisme dont les auteurs ont décidé de coller à l'Apocalypse. Hélas, on est complètement à côté. Comment voulez-vous me faire croire que des universitaires habitués au confort des bibliothèques puissent découvrir plusieurs scènes macabres sans broncher et surtout, alors qu'elles se passent en Europe, sans jamais être inquiétés une seule fois par les autorités ? D'ailleurs, les critiques sur le roman lui reprochent de nombreuses approximations, probablement dues à une documentation pas toujours précise. Ça a l'odeur de la fiction, le goût de la fiction et tous les défauts de ce genre de fiction. C'est bien dommage car il y avait à creuser dans un thème qui a déjà été maintes fois exploité, mais hélas, trop rarement avec brio.