Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 19 Novembre 2005.

L'ésotérisme et le mélange mystique et fantastique, Pécau connaît, en tant que scénariste de « Arcanes », série qui joue dans le style X-Files et qui a un sacré succès. Ici, il joue à travers l'Histoire. Et c'est à la fois bien emmené, fantastique, et sans trop d'anachronismes flagrants, juste des libertés.
C'est justement sur des énigmes, des bizarreries de l'Histoire (comme la campagne de Bonaparte en Égypte ou le mythe du Graal), 7 dates “clés” autour desquelles vont s'architecturer chacun des 7 tomes de la série « L'Histoire Secrète ». En fait, l'histoire, non pas d'une dynastie, mais d'une fratrie de 4 frères et sœurs, il y a 5000 ans de cela, à qui le shaman mourant du village exterminé, va confier un trésor d'une force inestimable. 4 artefacts, 4 cartes d'ivoires qui représentent chacune un pouvoir. Il met bien en garde les enfants désormais Archontes de ne jamais, ne jamais tenter de posséder les 4 à la fois. Première chose que font les sales mioches : tester le pouvoir monstrueusement puissant des cartes combinées.

« #1 : Genèse »

1400 avant JC, l'Égypte du Moyen Empire connaît une prospérité inédite sous le règne de Ramsès II. Mais aussi grâce aux esclaves Juifs, que Moïse prépare à faire revenir sur la Terre Promise. Ce sera le déchirement entre les 4 Archontes, qui vont s'affronter grâce à leurs pouvoirs qui deviendront les plaies d'Égypte.

« #2 : Le Château des Djinns »

Nombreux sont les Francs qui s'égarent dans le royaume chrétien d'Orient au XIIème Siècle, capitale Jérusalem, histoire de trouver de la spiritualité dans une relique du Christ. Le Prince d'Antioche, Renaud de Châtillon, est relâché des geôles arabes. Il va découvrir que la Terre Sainte n'est plus comme il l'avait laissé : Des goules, des berserks... bref, de très puissants sortilèges montre que l'on se bagarre sévère pour retrouver une coupe... Certains croient qu'elle a recueilli le sang du Christ, d'autre qu'elle porterait un mot sacré de Dieu.

Graphiquement, rien à dire : C'est nickel, bien foutu, ça se laisse lire pour l'intrigue comme un bon roman, et le dessin bénéficie d'une bonne reproduction par une mise en scène efficaces de paysages mythiques. Si effectivement l'amateur éclairé y trouvera quelques libertés avec la vérité historique, la série se lit avec plaisir. La limitation à 7 volumes est une garantie de cohérence.