Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 6 Mai 2006.
L'Italie de l'après-guerre est dans ses petits souliers, la grande botte se remet péniblement du règne de vingt ans de son Ducce. Pourtant Mussolini n'a heureusement pas complètement suivi les délires de son comparse allemand. Mais quand même, l'Italie est occupée par les Alliés, surtout les Américains, et il est dur de s'en sortir dans une démocratie qui tente péniblement de reprendre pied. Qui sait si les Communistes ne vont pas faire une guerre civile pour rejoindre Staline le Petit Père des Peuples...
C'est dans cette époque où rien n'est sûr que commence cette histoire, celle de Romano, un jeune gars un peu magouilleur qui vit de petites rapines dans une Rome miséreuse rêvant d'une vie meilleure de l'autre côté de l'Océan. Et Romano va se faire rattraper par un prêtre un peu particulier. Car en plus de ses Offices, ce dernier tient un salle de sport, en tant qu'ancien champion du Noble Art. Mais pour Romano, est-il sûr qu'il va vivre des combats de boxe ou vaut-il mieux continuer à magouiller et plonger dans la Mafia ? Son choix, il le voit repasser pendant les dix secondes qu'égrène un arbitre avant d'annoncer son K.O.
La vie de Romano n'est pas qu'un combat sur le ring, mais surtout un combat pour sa vie. Et les deux auteurs de cet album rendent magnifiquement l'ambiance de l'époque.
Alessandro Bilotta est un scénariste qui fait pas mal bouger le Neuvième Art de l'autre côté des Alpes. S'il a commencé à tirer la langue sur les « Martin Mystère » avant de cofonder l'éditeur indépendant Montego. Il travaille principalement avec le dessinateur Di Giandomenico, qui a commencé pour Marvel, mais a réalisé des story-boards pour Martin Scorcese (tiens, encore un Rital d'Amérique) et Tsui Hark. S'il vous plaît...