Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 17 Février 2007.
La première série, les 14 premiers tomes étaient sortis entre 1977 et 1981. En 1996, Leiji Matsumoto, le papa d'Albator et d'Esmeraldas, relance une de ses séries qui a connu un énorme succès.
Après le premier voyage dans le Galaxy Express de Tetsurō, Maetel retourne chercher l'adolescent, revenu sur Terre et condamné à être enchaîné pour l'Éternité dans un puits de la planète artificialisée. Une fois de plus désabusé par la Terre, une fois de plus invité par cette mystérieuse jeune femme qui lui offre un ticket objet de toutes les convoitises, le jeune homme reprend sa place dans le mythique train Galaxy Express ligne 999... Mais cette fois-ci, au lieu de fuir l'empire des machines, sa destination sera Eternal.
Car en voilà de la SF qui joue sur la poésie et se moque des codes du genre : un train à vapeur qui vole de planète en planète vers une destination légendaire. À chaque escale, son lot de merveilles, de dangers et de leçons amères. Lors de son premier périple, Tetsurō a rencontré la sœur de Maetel qui est ..... Esmeraldas, a rencontré l'amant d'Esmeraldas qui est ....... Toshirō (Alfred dans la VF du DA), le créateur et esprit de l'Arcadia qui est le vaisseau de .... Albator. Bref, on joue avec toute la mythologie de Leiji Matsumoto, qui s'amuse à brouiller tout le monde sur une éventuelle chronologie, et les relations entre chaque personnages. Comme d'habitude, très fin mélomane, ce dernier n'a pas pu d'empêcher d'y mettre une référence musicale à ...... mais non, pas à Daft Punk (même s'il a réalisé leur « Interstella 5555 ») ! À la Tétralogie de Wagner (qu'il a adapté en manga spatiale) ! Ce qui amplifie encore le côté fuite en avant et l'aspect dramatique. On trouve notamment dans ce tome 15 cette étonnante poésie du désespoir :
« Adieu ! Et embrasse bien le futur pour moi. » fait l'habitante d'une planète à Tetsurō, lequel pense : « C'est le genre de phrase que prononcerait quelqu'un qui n'a pas de futur »...
Une science-fiction mélancolique, qui fait étrangement penser à « Corto Maltese »