Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 21 Avril 2007.
Là, on sent qu'il y a un drame qui se joue : Le chroniqueur BD éclairé, instruit, cultivé, qui tient dans ses mains un chef d'œuvre réel, intelligent, et euh...
Alors autant je suis capable de me jeter dans les livres d'expérimentations graphiques les plus obtus, autant ma japonphilie aiguë ne se soigne pas à l'écoute continue de groupes comme Shakkazombie, Pizzicato Five ou Denki Groove, autant ma mangamania me vaut de collectionner même des fanzines à tirage confidentiel alors que je ne sais toujours pas lire (le japonais, je précise, on ne sait jamais)
Autant là... je dois dire, j'ai du mal.
C'est peut être parce que IMHO est capable de publier des auteurs barrés comme Atsushi Kaneko (auteur de « Bambi », et interviewé ici il y a 15 jours), Junko Mizuno (« Cinderella »). Euh non, même pas : j'ai lu et adoré.
Non, je dois dire, chers auditeurs, que je ne suis pas arrivé à entrer dans ce livre. des gags en une planche, des dessins sans bulles ni onomatopées, en gaufrier 3 fois 3 cases (sens de lecture japonais, mais c'est là pas le problème). Eh ben non, je n'y arrive pas. Tori Miki est pourtant considéré comme le nouveau Gary Larson, un universitaire de la bd, un scénariste reconnu (comme par exemple du film « Patlabor WXIII »).
Non, je dois avouer, « Intermezzo » a été trop non-sense pour moi. Une partie des gags culturels, des références, m'ont totalement échappé et j'ai pas réussi à rire des aventures du personnage principal. Un homme absolument imperturbable devant les évènements les plus incongrus, les situations les plus improbables et les critiques les plus mystifiés.
Et pour la première fois à cette antenne, je suis au regret d'annoncer que ce livre m'a buster keatonisé.
Même les scientifiques de l'institut n'arrivent pas à comprendre l'absence de réaction de mon système nerveux central.
Vous m'en voyez désolé.