Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 18 Août 2007.
Jean Poldonsky est un peintre, un artiste parisien avec son atelier poussiéreux, ses toiles, ses modèles et sa rochontitude quotidienne. Faut dire qu'il n'a pas la chance d'être dans le style de la mode actuelle, et donc se fait refuser toile sur toile. Alors il râle, il envoie chier tout le monde, même sa copine. Mais un jour, il va croiser un original, un vieil homme qui se dit “génie”, prétentieux aux discours farfelus. Mais ce Dagerlöff a tapé dans l'œil de Poldonsky, qui ne peut s'empêcher de le recontacter afin de prendre quelques croquis de lui.
Dans tout ce que déblatère le vieil homme, et notamment la possibilité de voyager dans le temps, voire la causalité, Poldonsky était à milles lieues de se douter que cette rencontre allait lui changer sa manière de voir les choses.
Inspiré du roman de Jacques Spitz, « L'œil du purgatoire », l'histoire met beaucoup de temps à s'installer, à nous mettre dans la peau des personnages. Une fois que l'on est enfin à sa place, on ressent un très fort malaise. Et pour cause, c'est celui du personnage principal.
Par contre, c'est le graphisme que certains auront du mal à digérer. Jean-Michel Ponzio est un infographiste bédéaste qui a déjà publié une bd en 3D et qui là, s'essaie à une forme de rotoscopie. C'est-à-dire qu'il travaille à partir de photos, retouchés sur les contrastes, les couleurs, décalquées et superposées. Ça donne un rendu statique malgré ses efforts. D'autres arrivent à utiliser cette technique avec un rendu plus naturel. Hélas, on a l'impression que ses acteurs se sentent obligés de forcer la pose, donnant la sensation peu agréable de romans-photos.