badge d'accréditation presse et enregistrement d'interviewes Édito de l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 2 février 2008.

Comme chaque année, l'équipe du Supplément Week-End (Dusport excepté, 13ème pour moi, 4ème pour Thomas et première pour Enflammée) était sur le Festival d'Angoulême, et comme chaque année, il y a des choses à dire et à redire...

Pourquoi ?
Parce que tout simplement le FIBD est le plus important festival BD en France, mais il est de plus en plus talonné par... Japan Expo, et ça on en parlera plus tard.
Et par là-même, comme c'est sa 35 année, cette institution est le moment où pratiquement toute la profession se retrouve. Et tous ces gens qui vivent et qui sont passionnés par la BD ont des attentes.

Bien souvent contradictoires :

Le Festival doit-il être le reflet d'une culture populaire achetable dans les supermarchés à côté des biographies de jetsetteurs, ou amener vers un certain élitisme ou l'analyse universitaire est plus important que les premières impressions de lecture ?

Doit-il promouvoir principalement les auteurs Français... pardon... Franco-Wallons, ou montrer qu'il est réellement international et accepter les grosses machines Américaines et Asiatiques ?

Doit-il être uniquement le lieu de promotion des très grands éditeurs qui sont presque assurés leur place dans les linéaires de supermarchés, ou la caisse de résonance de la grande cacophonie punk des fanzinistes qui effraient le bon bourgeois et abâtardi notre jeunesse vers le stupre, la luxure et la consommation de substances prohibées ?

Doit-il être le temple de la publication papier en format 24×30cm en 48 pages couleurs cartonnées, ou laisser une place au dessin-animé, aux blogs bd, aux strips sur mobiles, aux jeux vidéos et autres interactivités qui font vivre les entreprises installées plus bas sur la Charente ?

C'est parce que le Festival d'Angoulême est bourré de contradictions qu'il ne mettra jamais tout le monde d'accord. Mais laissons-là les querelles de touristes. Le FIBD, c'est avant tout une formidable opportunité pour une ville moyenne pour se faire connaître à l'international, pour donner raison à ses colossaux investissements (École de l'Image, musée du CNBDI, nouveau CIBDI, pôle Magelis). Le dernier week-end de Janvier, c'est la fierté qui fait vivre la capitale des Charentes, celle qui fait que les politiques de tous bords, les institutions et les petits commerçants se mettent en quatre pour parer leur (belle) ville de ses plus beaux atouts.

Alors oui, nous sommes pas franchement d'accord sur tout, mais entre nous, on est revenus heureux.
Comme chaque année.


Hors antenne :